tag:blogger.com,1999:blog-62565603822432821462024-03-14T01:18:43.968+01:00{ Tite Klowé }Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.comBlogger21125tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-38662231549132060132011-03-22T20:13:00.002+01:002013-01-14T12:25:42.189+01:00Acapulco: la bodaAprès la détente à la plage, la fête.<br />
La raison originale de ma venue à Acapulco était la <b><i>boda</i></b>. Se mariait Miguel, cousin des Nieto.<br />
Là où l'histoire devient amusante, c'est que lors de mon premier séjour au Mexique deux ans plus tôt, j'avais assisté au mariage du frère cadet de Miguel, à San Cristobal de las casas.<br />
Sans faire partie de la famille, je participais aux engagements des deux frères. Histoire en cercle.<br />
Je gardais le souvenir d'une fête luxueuse et je n'en attendais pas moins de celle-ci, je n'ai pas été déçue.<br />
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Pajaro et moi n'avons pas assisté à la cérémonie religieuse, et au retour de Javier nous avons pris la route jusqu'au palace où se déroulait la fête. Nous avons serpenté le long des montagnes, le crépuscule offrait une vue imprenable sur toute la baie d'Acapulco. Tout semblait sortir d'un rêve.<br />
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L'entrée du Gran Maya, complexe hôtelier, était à l'image du reste, luxueux.<br />
De gigantesques stèles sculptées de hiéroglyphes mayas, entourées de bassins et de plantes tropicales. Et la vue sur l'océan pour nous accueillir.<br />
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Quand nous sommes arrivés sur la plage, tout le monde était rassemblé au bord de l'eau. J'ai d'abord cru qu'ils prenaient des photos de groupe, mais en m'approchant j'ai compris qu'il s'agissait de tout autre chose.<br />
Le spectacle hermoso d'un lâché de bébés tortues sur le sable, pour courir se jeter dans l'océan, éclairées par un faible clair de lune.<br />
J'avais toujours rêvé d'assister un jour à la naissance des tortues, et même si celle-ci était mise en scène, c'était superbe. La surprise rajoutait à la beauté de l'évènement.<br />
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La suite de la soirée n'a été que la succession de ce que peut être une fête de mariage, mais dans un décor très soigné, balançoires recouvertes de coussins moelleux, fleurs blanches, nourriture fine, et les femmes en robes de bal aux bras d'hommes tous de blanc vêtus.<br />
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Nous avons dansé toute la nuit, salsas, cumbias, merengue, jusqu'à l'extinction des réserves de vodka.<br />
Juste avant le lever du jour, je suis partie marcher le long de la plage, échapper un instant à toute cette agitation et soulager mes pieds meurtris dans l'eau tiède du Pacifique.<br />
Chanter, et danser seule sur le sable, heureuse de la vie.Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-74799983176901645072011-03-22T01:58:00.003+01:002013-01-14T12:38:24.778+01:00Acapulco: premier pas au PacifiqueJ'ai envie d'écrire sur le weekend à Acapulco avant de l'oublier dans ces petits détails amusants. Ça me parait déjà loin deux mois plus tard.<br />
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Je me souviens que le nom sonnait très exotique à mon oreille, et rien que pour cette raison j'avais tellement envie de m'y rendre.<br />
Je crois que je me le représentais visuellement comme Rio de Janeiro, sans y avoir jamais mis les pieds non plus pour autant. Une plage gigantesque entourée de roches et de collines verdoyantes.<br />
<br />
On est partis de San Luis un midi, avec Pajaro et son ami Javier que j'ai rencontré à cette occasion, et quelques heures plus tard on a fait étape à Querétaro, où l'on devait apporter des planches à un prof de l'université, dessinateur et ami de Javier. Il nous a cordialement invités à dévorer des tacos, et Laurence, une française, amie de Pajaro, nous a rejoints.<br />
<br />
Elle m'a demandé si San Luis me plaisait et je me voyais mal répondre négativement alors que je ne connaissait presque pas la ville et que mon stage à l'alliance française commençait à peine.<br />
Pour moi, à ce moment là, San Luis rimait avec <b><i>el cariño</i></b> de la famille Nieto Joly, et la joie d'être de nouveau en voyage, dans un cadre plutôt sympa à mon goût car le style colonial mexicain me plait beaucoup. Je ne voyais pas plus loin. <br />
Elle, avait détesté y vivre. Elle préférait de loin Querétaro qu'elle trouvait plus ouvert, moins province.<br />
Bon, à première vue cette ville ne m'avait pas particulièrement tapé dans l'œil, et je me serais sentie une sacrée ingrate de dénigrer l'endroit qui m'avait accueillie si chaleureusement, ç'aurait été une vilaine trahison.<br />
Aussi absurde que cela puisse paraître, je ressentais une grande satisfaction à dire que j'habitais à San Luis et à affirmer que je m'y plaisais. Un certain chauvinisme que l'affectif pourrait expliquer. Et puis de quel autre lieu du Mexique aurais-je pu me revendiquer sinon?<br />
<br />
L'estomac plein, nous avons repris la route, sous un soleil de plomb. Il nous restait tout de même une dizaine d'heures de route et l'après-midi était bien avancé...<br />
Alors nous avons poursuivis d'une traite, en passant par trois heures d'immobilité presque totale dans les embouteillages à l'entrée de la ville de México.<br />
Je ne suis pas prête d'oublier l'ironie de ces petits auto-collants placardés tout le long de la barrière de sécurité: " <b><i>México, ciudad en movimiento</i></b> ". La blague! Quand tu patines depuis des plombes dans le vacarme des travaux, des auto-radios, et la chaleur épaisse des pots d'échappements d'une mégalopole en pleine heure de pointe...<br />
Il faisait déjà nuit quand on a gagné la sortie.<br />
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Je me rappelle le pari stupide tenu un peu plus tôt, il s'agissait de deviner le dernier numéro de notre plaque d'immatriculation (clef d'entrée pour le DF), le perdant régalerait le prochain déjeuner. Devinez qui a du payer...<br />
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Je garde peu de souvenirs du reste du trajet, ni même des changements de paysages, sans avoir dormi pourtant. Nous sommes arrivés à minuit à Acapulco, et la chaleur et l'humidité nous ont écrasés à l'ouverture des portières. Odeur de mer, fin du voyage.<br />
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On a trouvé un hôtel en bord de plage, avec une gigantesque piscine dans laquelle on n'a jamais trempé un orteil. Hôtel façon luxe, mais finalement destiné à la classe moyenne. Javier nous a enregistrés sous de faux noms à l'administration et j'ai écopé d'un peu glorieux "Chloé Smith".<br />
Chambre immense, vue sur la mer (et la piscine), mais seulement deux lits, et lit nuptial pour lilliputiens en outre.<br />
Ici s'achève la galanterie de mise chez mes compagnons de vadrouille. Je suis restée abasourdie quand j'ai compris qu'ils ne plaisantaient pas dans leur refus de dormir ensemble. Pas classe les gars! Vos manières de <b><i>caballeros</i></b> c'est du flan finalement. Alors s'il faut parler de galanterie, plutôt qu'on m'ouvre la portière (chose que je peux très bien accommoder moi-même aux dernières nouvelles) et bien je préfère qu'on me laisse dormir toute seule. Mais rien à faire.<br />
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Le second pari qui a suivi devait désigner le premier ronfleur comme débiteur des prochains ptits dèj. A ce jeu là, je me faisais tout de suite beaucoup moins de soucis, mon porte-feuille n'était pas en péril, et il a suffit d'un record de trente secondes à notre ami Javier pour se condamner à raquer pour tout un weekend.<br />
Le prix à payer pour avoir son lit perso, je dirais presque "Na!".<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7xArlKKdD4sqnCspVLuBv-8oY0hl27Sy8Pfz5Of8xFq3Kcs01DGR2abUkLZS0LgTAwBn0CtBK8UXhgM85VaiwJBTeNvRQ6uDUM4NejStJbaTRvEDCgRuU2xYsJWFZIUMvHy06a2FT0dDW/s1600/xmass.isabirdday.acapulcork+050.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7xArlKKdD4sqnCspVLuBv-8oY0hl27Sy8Pfz5Of8xFq3Kcs01DGR2abUkLZS0LgTAwBn0CtBK8UXhgM85VaiwJBTeNvRQ6uDUM4NejStJbaTRvEDCgRuU2xYsJWFZIUMvHy06a2FT0dDW/s320/xmass.isabirdday.acapulcork+050.jpg" width="320" /></a></div>
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Le lendemain s'est écoulé tranquillement sur la plage, au pied des énormes buildings des hôtels du bord de mer.<br />
On pouvait sentir que cet endroit a été le lieu hype de toute une génération dans les années 50-60, mais que l'effet de mode est déjà passé, comme à Cancun finalement. Le côté luxe décati, qui réserve désormais sa décrépitude maquillée de paillettes à une autre classe soi-disant riche, mais tout compte fait très <i><b>naco</b></i>.<br />
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Ce qui n'empêche pas d'apprécier toute la beauté du lieu, le mélange entre océan et montagnes, charme de la côte pacifique.<br />
J'imaginais Acapulco comme quelque chose de sale, bruyant et grouillant de monde, la surprise a été de découvrir une certaine tranquillité en cette période hors saison, peu de touristes en dehors des <b><i>chilangos</i></b> de passage pour le weekend, mais surtout la propreté des plages. Une très agréable surprise. L'eau limpide et l'ambiance relax.<br />
Une première journée pleine de soleil et de bonne humeur, à déguster des <b><i>michelada</i><i>s</i></b> les pieds dans le sable fin. Je n'ai en revanche pas touché aux fruits de mer dont les deux autres se sont fait un festin. La seule vue de ces choses gluantes et puantes me retournait l'estomac. L'alcool étant une valeur sure, je m'en suis tenue à écluser des godets.<br />
Qui me fera gober un de ces immondices, même sur une plage d'Acapulco, celui là n'est pas encore né je vous l'assure.Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-42309382397250819092011-02-26T04:32:00.002+01:002013-01-14T12:48:36.451+01:00Back to Mexico!Retour au Mexique, deux ans plus tard.<br />
Parfois on sent qu'on reviendra dans un lieu, mais on ne sait jamais quand. On se demande si ce qu'on retrouvera sera identique au souvenir qu'on en a gardé. Petit flash back sur le come back.<br />
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Quand j'ai retrouvé le chemin de l'aéroport à Paris, les mêmes sensations m'ont serré l'estomac.<br />
Le départ dans l'urgence, comme toujours, mon sac fait à la va-vite, les au-revoir expéditifs, les papiers oubliés inévitablement et le sentiment qu'il nous manque quelque chose d'essentiel. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, et plus qu'une impression, je savais exactement ce que j'avais oublié chez Coline dans mon départ précipité, rien de moins que mon billet d'avion! Conclusion, tant pis.<br />
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Une fois à Charles de Gaulle au petit matin, j'ai tourné longtemps avant de comprendre qu'il me fallait changer d'étage, je me sentais gourde avec mon énorme valise à bout de bras, à errer dans les couloirs, jusqu'à me retrouver à l'endroit exact par où j'étais entrée.<br />
Valise qui m'a d'ailleurs couté un supplément de 50 dollars pour les 7kgs de surcharge. Pas pensé à la peser bien sur. Tant pis aussi.<br />
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J'ai subi comme tous les autres un interrogatoire absurde et interminable sur mon motif de passage aux Etats-Unis, sur l'historique de mon sac depuis le moment où je l'avais préparé. L'hôtesse n'était pas méchante et puis ça me passait le temps, mais bon sang il sortait d'où cet accent !?<br />
<br />
Seconde nuit blanche dans l'avion et arrivée à Houston 11 heures plus tard. Nouvel interrogatoire sans fin, accent encore plus barbare, et ce brave monsieur qui ne semblait pas vouloir y mettre du sien. Je pensais à ma mère, je me disais: "Imagine sa tête si elle tombait sur un employé de ce genre qui baragouine sans prendre la peine d'ouvrir la bouche, ses 18 leçons de la méthodes assimil n'y pourraient rien, comprendre un texan relève d'un don métaphysique".<br />
<br />
Puis 7 autres heures à attendre avant ma correspondance, du bonheur en boite. C'est vrai qu'il y a plein de choses à faire dans un aéroport et qu'il y a largement de quoi ne pas s'ennuyer...c'est vrai. Ce qui est vrai aussi, c'est que pour sortir fumer c'est pas compliqué, il suffit de prendre la porte, enfin c'est que j'ai déduit des halètements du gardien le plus moche que la terre ait porté. Le pauvre gars était bati comme un gros sac mou et rouge, la peau qui pend, le regard bovin, mais surtout, deux seules dents, peut-être les canines. Il tentait de m'expliquer je ne sais quoi, et moi je restais paralysée par cette vision d'un autre monde, "c'est un morse" je pensais, "oui, c'est exactement ça, un morse". Sortir donc, signifie aussi repasser par la fouille à chaque fois. Au bout de la troisième, j'ai laissé tomber mon envie de nicotine.<br />
<br />
Mais il y a le bon côté des aéroports, les rencontres éphémères. La rencontre, dans mon cas, et elle s'est fait attendre. Mais le gars était ma foi bien sympathique, un grand type un peu débraillé, dégaine américaine sans conteste. Il m'a abordé pour que je lui explique comment il devait s'y prendre pour prendre un taxi une fois à Monterrey. J'étais un peu déroutée par sa question, prendre un taxi au Mexique c'est pas tellement différent que dans d'autres pays j'imagine... à part la couleur des voitures. En fait, il voulait savoir comment s'adresser au chauffeur en espagnol, mais j'ai mis un moment avant de comprendre, je n'étais pas vraiment la personne la plus adéquate pour ce genre de renseignement étant donné mon niveau 0,5 en espagnol àc e moment là. Et voilà, encore un moment où l'on se sent bien gourde.<br />
Papotage, papotage, et la correspondance enfin!<br />
<br />
L'avion était minuscule, à peine trente places et pas des sièges pour obèses. Les yeux me brulaient d'épuisement, j'ai dormi brutalement jusqu'à l'atterrissage à San Luis. Réveil vaseux, bave séchée sur la joue, les jambes en cotton. Et soudain le déclic, ça y est j'y suis! Et comme souvent, un bref instant de panique, non en fait je n'ai pas tellement envie d'être ici, pourquoi je suis venue déjà? Et si je faisais demi-tour maintenant hein? Mais sans prêter attention aux âneries que profère la cervelle, les pieds font leurs boulot et se dirigent vers le bout du tunnel, également appelé service immigration. Hola, francesa, vacaciones, tres meses. voilà et bon voyage ma ptite dame. Bien moins chiants les mexicains.<br />
<br />
J'ai eu de la chance, ce qui n'est pas si fréquent dans ce genre de situation, le petit bouton qui décide de te jeter en pâture à la fouille détaillée, ou dans les bras de la sortie sans complication, m'a fait une faveur et j'ai gagné la porte sur mes pieds de plomb.<br />
Et le sourire de Claire et Pancho de l'autre côté de la porte, et toute la mousse maussade qui flottait dans mon esprit qui s'évapore en une seconde. Oui, je suis contente d'être ici.Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-53080626439377317382010-07-13T17:44:00.003+02:002010-07-13T17:49:01.730+02:00Itinéraire bis de Nihar, from Bangladesh . <br />
Je m'appelle Meherunnesa, j'ai 22 ans et je viens du Munshigonj au <a href="http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/images/Bangladesh_map.gif&imgrefurl=http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/bangladesh.htm&usg=__kdusJzBKUVVVt8ymQANguFhsEFw=&h=400&w=391&sz=13&hl=fr&start=32&um=1&itbs=1&tbnid=4gphC236bv6BBM:&tbnh=124&tbnw=121&prev=/images%3Fq%3Dmunshiganj%2Bbangladesh%26start%3D20%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN%26ndsp%3D20%26tbs%3Disch:1">Bangladesh</a>.<br />
Je suis arrivée en France il y a 6 mois. Nihar c'est mon surnom, ça fait rire les chinois qui comprennent "Nihao" (bonjour). <br />
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Sur mes papiers, tout est de travers, je n'ai pas de prénom car il est noté comme nom de jeune fille, et mon nom d'épouse est en fait le prénom de mon mari. A la préfecture ils n'ont rien compris.<br />
Mon âge aussi est différent, ici j'ai deux ans de plus, mais cela date de mon mariage.<br />
<br />
Je viens d'une famille pauvre, mon père est agriculteur, ma mère ne travaille pas, nous étions quatre enfants à vivre sur le petit salaire paternel.<br />
<br />
Quand j'avais 16 ans, mon père a arrangé un mariage pour moi, avec un homme beaucoup plus agé qui vivait en France. Comme je n'étais pas majeure il a fallu me rajouter deux années supplémentaires pour rendre cette union possible. Je n'ai vu mon futur mari qu'en photo.<br />
<br />
Comme c'est très compliqué d'obtenir un visa pour le Bangladesh, nous avons célébré le mariage entre les deux familles d'abord par téléphone, puis officiellement en Thaïlande, car là-bas il ne faut que quelques jours pour recevoir les visas. Mon mari nous a payé le voyage, à mon père et moi, pour pouvoir nous y rendre.<br />
<br />
C'est un mariage intéressant. Comme nous sommes pauvres, ma belle-famille ne nous a pas demandé de dote, comme il est de coutume. Normalement mon père aurait du faire don de plusieurs grammes d'or, mais ainsi il a pu me les donner à moi.<br />
<br />
Au Bangladesh, les mariages entre des familles de conditions sociales différentes sont très rares. On n'épouse pas quelqu'un de pauvre, mon cas est exceptionnel. Là-bas le fossé entre ceux qui sont riches et les autres est énorme, ici je trouve que l'écart est plus faible.<br />
<br />
Je suis venue seule pour rejoindre mon mari. Je ne connaissais personne en France. <br />
Quand je suis arrivée, c'est un couple d'amis à mon époux qui m'a aidé dans mes premières démarches. Ce sont eux qui m'ont inscrite à l'association, la femme avait pris des cours ici.<br />
Mais pour le reste j'ai appris par moi-même, comme prendre le métro. Mon mari travaille, il n'est pas libre la journée, je fais tout toute seule.<br />
<br />
Je n'avais jamais imaginé vivre dans un autre pays, mais si ça avait été ailleurs je crois que j'aurais aussi aimé le Canada. Mon oncle vit là-bas avec sa femme.<br />
<br />
Je suis très heureuse d'être en France, j'aime ma vie ici. Avant, j'étais tout le temps malade, c'est fini, je me sens bien maintenant.<br />
<br />
Quand on me demande ce que je préfère dans cette nouvelle vie, c'est la liberté. Je suis libre. Je respire. L'égalité c'est bien aussi, mais c'est surtout la liberté qui est importante pour moi.<br />
<br />
Mon principal regret c'est de ne pas avoir fini mes études. J'allais au lycée au Bangladesh, mais ma belle-mère m'a demandé de quitter l'école si je voulais épouser son fils.<br />
<br />
Les relations avec ma belle-famille n'ont pas toujours été simples. Je suis musulmane, mais il existe plusieurs branches dans l'Islam; J'ai refusé d'adopter celle de ma belle-famille, même si on disait de moi que je n'étais pas une fille bien. C'est ma religion et je ne veux pas en changer.<br />
<br />
Les musulmans ici sont différents. Nous avons la même religion mais notre culture est différente. Ma voisine est musulmane mais elle ne veut pas parler avec moi, car je suis noire. C'est difficile de rencontrer des gens. Je ne fréquente personne, à part un couple d'amis de mon mari, ce sont les seuls chez qui je vais parfois.<br />
<br />
Il y a une chose que je n'aime pas ici. Pourquoi les gens ne se respectent pas? Tu as ta religion, j'ai la mienne, mais nous sommes des humains. Si tu dis du mal de moi, tu ne me respectes pas, c'est que je suis un animal. Et nous ne sommes pas des animaux.<br />
<br />
Quand je sors, pour aller faire des courses, ou pour prendre le bus, je dois passer devant un bar. Ces hommes qui me voient passer savent qui je suis, ils habitent à côté et connaissent mon mari, pourtant ils me sifflent et disent des choses irrespectueuses, ça je ne le comprends pas.<br />
<br />
Je viens à l'association pour apprendre le français. Maintenant j'ai ma carte de séjour pour dix ans mais j'ai besoin de mieux parler pour pouvoir travailler. J'aimerais bien avoir un emploi dans une crèche, mais il faut des diplômes, alors je pense d'abord être agent de caisse.<br />
<br />
Un jour, si nous pouvons changer de ville, j'aimerais habiter à Toulouse ou à Marseille. C'est plus petit.<br />
Ici, à Paris, la vie est très chère. Notre maison n'est pas très bien, nous avons des souris, des cafards, et surtout beaucoup de fourmis, je dois tout ranger dans des pots bien fermés, je mets la nourriture dans la chambre, c'est le seul endroit où elles ne viennent pas.<br />
<br />
Retourner au Bangladesh? Non, ce n'est pas possible. Même pour des vacances. Peut-être en 2015.<br />
Tu sais il faut beaucoup d'argent pour rendre visite à la famille. Il n'y a pas que le prix des billets, le problème ce sont les cadeaux. Il en faut un pour chaque membre de la famille. Nous sommes 6 dans la mienne, sans compter les cousins, et ils sont 11 dans celle de mon mari. Tu imagines? Et puis ce ne sont pas des petits cadeaux, si tu offres quelque chose qu'ils n'aiment pas et bien ce sont eux qui choisissent et tu dois leur acheter.<br />
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Je ne les reverrai pas avant longtemps. Ma petite sœur aimerait venir me voir, j'aimerais beaucoup aussi. Mais ça non plus ce n'est pas possible. C'est comme ça. Mais tu sais j'ai de la chance, c'est plus facile de vivre ici qu'au Bangladesh. Surtout que j'ai ma vie tranquille, juste avec mon mari, alors que vivre dans sa belle-famille...<br />
<br />
Mes projets? J'essaie d'avoir un enfant, et puis après je chercherai un travail. Je suis contente.<br />
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<br />
<i>Ce portrait a été réalisé presque exclusivement en français, à partir d'un entretien de 45 minutes et d'autres informations glanées au fil de nos discussions. Alors quand elle me dit qu'elle ne parle pas bien français, mais juste un peu, j'ai le droit de sourire. </i><br />
<i>Le jour où elle prendra conscience de ses capacités, de belles portes pourront s'ouvrir à elle, je l'espère</i>.<br />
<i>Pour une jeune femme qui parle bangla, anglais et hindi, lit l'arabe, et maitrise les bases du français</i> <i>en 6 mois, j'ose imaginer un autre avenir que caissière dans un supermarché de Bobigny.</i>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-14805030249238113292010-07-13T17:13:00.013+02:002010-07-13T22:51:17.610+02:00Itinéraire bis, c'est à dire?<b>. </b><br />
<b> .</b><br />
<b>Itinéraire bis</b>, c'est l'idée que m'évoque les parcours atypiques de mes élèves, qui pourtant n'ont d'originalité que pour ceux qui ne sont pas migrants comme eux.<br />
<br />
Livrer leur parcours de vie, vous laisser découvrir des bribes de ces personnes incroyables qui sont bien d'autres choses que de simples rescapés.<br />
<br />
Bienvenue dans l'underground des immigrés.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK4aMl4ks1iDBFwhgoLNXk9JNDXpKcSm8GSr30h1q-T-3uUHkuquDmdSH98OwOFPR0gElTbAI_MHxp5VL-SexB2zF2Nh6w5dtkunHvM-VXt4Xi_4fwRGeKhAE1ad8AnYf6QxaBktKA9RB_/s1600/Belgian_Deviation_by_hesitation.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="270" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK4aMl4ks1iDBFwhgoLNXk9JNDXpKcSm8GSr30h1q-T-3uUHkuquDmdSH98OwOFPR0gElTbAI_MHxp5VL-SexB2zF2Nh6w5dtkunHvM-VXt4Xi_4fwRGeKhAE1ad8AnYf6QxaBktKA9RB_/s400/Belgian_Deviation_by_hesitation.jpg" width="400" /></a></div><ul><li><a href="http://browse.deviantart.com/photography/?q=deviation#/d9pi05">"Belgium deviation" by Hesitation, on Deviantart</a></li>
</ul>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-39368833986145799882010-03-13T18:44:00.008+01:002013-01-14T12:49:18.744+01:00Chroniques Bellevilloises: 4.<div style="text-align: center;">
<br />
<b><span style="font-size: large;">" Professeur, faut manger ! "</span></b></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Bon, voilà que le temps file encore à toute allure. J'ai à peine écrit sur mes élèves pour les présenter que je suis déjà presque à la moitié de mon contrat.</div>
<div style="text-align: left;">
Deux mois plus tard, que sont devenus ces petits chinois?</div>
<div style="text-align: left;">
Retour sur deux d'entre eux.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
J'ai déjà évoqué Mr Sutat, le coiffeur thaïlandais. C'est lui qui me vient à l'esprit le premier, car c'est aussi devenu mon pote depuis.</div>
<div style="text-align: left;">
Depuis quoi? Depuis le vendredi précédent cette maudite St Valentin, mais ça c'est une anecdote que je raconterai une autre fois.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<b><span style="font-size: large;">°</span></b> <b>Manee Deang Sutat</b>, ou <b>Jack,</b> pour les intimes (non, non, ne riez pas).</div>
<div style="text-align: left;">
Depuis que nous avons dîné au restaurant en compagnie de son ami, Mr Sutat m'a dans ses petits petits papiers. Il a par la suite décidé de pourvoir à mon alimentation durant les heures de travail.</div>
<div style="text-align: left;">
Alors c'est ainsi, malgré mes protestations, tous les jours une boîte de gâteaux vient ponctuer la fin du cours.</div>
<div style="text-align: left;">
Jamais les mêmes les gâteaux, attention! Et pas de la camelote par dessus le marché.</div>
<div style="text-align: left;">
Ce sont gaufrettes de luxe et palets bretons qui défilent en guise de goûter, sous l'oeil affamé et bouillant de jalousie de mes collègues (non, là j'exagère, en plus je partage, voyez comme je suis sympa comme nana..héhé).</div>
<div style="text-align: left;">
Sans oublier l'invitation dominicale au resto, que je refuse poliment toutes les semaines, faut pas abuser non plus... Est-ce que j'ai dévoré comme une morfale sous-alimentée la première fois ou quoi?</div>
<div style="text-align: left;">
Adorable Mr Sutat, si tous les autres en faisaient autant je deviendrais vite obèse à ce rythme.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<b><span style="font-size: large;">°</span> Mlle Xiaofang</b>. Non, pardon, Mâdame Huang Xiaofang.</div>
<div style="text-align: left;">
Le titre de Mme sur cette adolescente incurable ne m'est toujours pas familier, aux autres non plus il semblerait, puisqu'ils en rigolent en corrigeant de "Petite Madame".</div>
<div style="text-align: left;">
Xiaofang, ("Petite Maison") ma demoiselle de compagnie.</div>
<div style="text-align: left;">
C'est la seule qui m'appelle par mon prénom, et me tutoie (quand elle y arrive). Je me suis teriblement attachée à elle.</div>
<div style="text-align: left;">
Sa solitude me peine, sous ses airs de nunuche qui glousse elle est touchante malgré tout. Elle reste du matin jusqu'au soir à l'école, non par plaisir d'étudier (même si elle ne déteste pas ça) mais parcequ'elle n'a pas vraiment le choix. Elle ne peut pas rentrer chez elle la journée, car les relations avec son beau-frère et sa belle-soeur (avec qui elle habite) sont exécrables, d'autant plus depuis qu'elle travaille comme serveuse dans leur restaurant..bonjour l'ambiance!</div>
<div style="text-align: left;">
Du haut de ses 22 ans la jeune femme est bien seule.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Je la trouve moins irritante, et la charrie sans vergogne sur son habitude de confondre les [p] et les [b].</div>
<div style="text-align: left;">
Je lui barle doujours gomme si j'édais enrhubée, ce qui a le mérite de la faire se corriger la fois suivante (dès qu'elle a fini de glousser bien sur).</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Mardi soir, minuit, je suis bien au chaud à papoter dans le lit de Coline.</div>
<div style="text-align: left;">
Texto inconnu: " <span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Chloé. c'est moi. Mme Huang Xiaofang. tout les jour je ne vais pas à l'école. parce que je travaille tous les jours le matin 9 heures</span>. "</div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: inherit;">Puis second message après ma réponse amusée: " <span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">A jeudi ce soir je viens.</span> "</span><br />
<br />
<span style="font-family: inherit;">Grand fou-rire, où est-ce qu'elle a récupéré mon numéro? Sacrée elle! Elle me poursuit même la nuit...</span><br />
<br />
<span style="font-family: inherit;">Je sais qu'elle ne recherche qu'un peu d'attention pour tromper son isolement, et je fais de mon mieux pour lui accorder un peu de mon temps libre, mais elle n'en a jamais assez.</span></div>
<br />
<span style="font-family: inherit;">_ <i>" Chloé, tu pars déjà? "</i></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><i>_ " Euh.. oui, là il est un peu 20h et normalement je termine à 17... j'ai une vie aussi quand je suis pas prof. "</i></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><i>_ " Ah bon. Mais à demain matin alors! "</i></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><i>_ " C'est ça. "</i> </span><br />
<span style="font-family: inherit;">Dans la joie et la bonne humeur.</span><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-7086255367678295702010-02-14T14:44:00.011+01:002010-02-21T23:22:57.489+01:00Dimanche poétique # 2 : Caminho difîcil<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipzFCjZIh6ShQt3uMoEOk4-WdbbvXGPFQ-cWvJIkGrizaxaMzuqO_jM0Bc_VvA00iQR71eb996w2yF4qSy8NleN8hsnt8UvZCjmuv5ZJJHOgQfwvDgHOmr24cnN6X58N-0mEAxyVxD6chf/s1600-h/paulo-leminski.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" kt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipzFCjZIh6ShQt3uMoEOk4-WdbbvXGPFQ-cWvJIkGrizaxaMzuqO_jM0Bc_VvA00iQR71eb996w2yF4qSy8NleN8hsnt8UvZCjmuv5ZJJHOgQfwvDgHOmr24cnN6X58N-0mEAxyVxD6chf/s320/paulo-leminski.jpg" width="320" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">Il n'est pas dit que tous mes dimanches poétiques seront en portugais, il se trouve que l'humeur dominicale me porte souvent du côté de la littérature brésilienne, avec son rythme indolent, ses rimes qui rebondissent dans le silence.</div></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>Vim pelo caminho difîcil,</i></span></div></div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>A linha que nunca termina,</i></span></div></div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>A linha que bate na pedra,</i></span></div></div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>A palavra quebra uma esquina,</i></span></div></div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>Minima linha vazia,</i></span></div></div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>A linha, uma vida inteira,</i></span></div></div><div style="text-align: center;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif; font-size: large;"><i>Palavra, palavra minha.</i></span></div></div><br />
<div style="text-align: right;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><b>Paulo Leminski</b></div></div><div style="text-align: right;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div></div><ul><li><br />
<div style="text-align: left;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a href="http://pauloleminskipoemas.blogspot.com/">http://pauloleminskipoemas.blogspot.com/</a></div></div></li>
</ul>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-53767080933266796312010-02-07T14:16:00.002+01:002010-02-07T14:17:36.901+01:00Dimanche poétique # 1 : Longe de tudo<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG2PALOf7kyFELL93CrBABQdJ78e0m-8k-Dtfl06MXpB2ncc1d82j9ibPeFJ2Xqf9oVNbiX29p7MJBSc0HL8ZRl422EblV8erckYzIz1m5W8QCe2046IEBpOGV6hPHYoKlzqfB6e4HTQI_/s1600-h/Longe_de_tudo__by_SkikiRiXa.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="240" kt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG2PALOf7kyFELL93CrBABQdJ78e0m-8k-Dtfl06MXpB2ncc1d82j9ibPeFJ2Xqf9oVNbiX29p7MJBSc0HL8ZRl422EblV8erckYzIz1m5W8QCe2046IEBpOGV6hPHYoKlzqfB6e4HTQI_/s320/Longe_de_tudo__by_SkikiRiXa.jpg" width="320" /></a>Mon premier dimanche en poésie je l'accorde à mon ami et même plus, Paulo, inconnu des Grandes Lettres, mais poète moderne, dont les mots sonnent si juste à mon oreille.</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">Je ne connais pas le titre, et le texte est probablement incomplet, mais je ne désespère pas de posséder un jour l'intégralité de son oeuvre.</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">Il ne vous manquera que sa voix et c'est déjà énorme. La traduction sera en commentaire du post.</div><br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; font-size: large;">Todos os dias tento encontrar o meu caminho</span></em></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; font-size: large;">mas eu so sei cantar e quebrar corações</span></em></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; font-size: large;">eu ja perdi a noção de quantos sonhos ficaram pra tras</span></em></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; font-size: large;">tanto faz</span></em></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; font-size: large;">o que eu preciso esta aqui dentro de mim</span></em></div><div style="text-align: center;"><em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; font-size: large;">longe de tudo...</span></em></div><br />
<div style="text-align: right;"><strong>Pow</strong></div>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-58266787250488381112010-02-04T23:35:00.003+01:002010-10-04T15:45:37.778+02:00Chroniques Bellevilloises: 3.<div align="center"><br />
<b><span style="font-size: large;">" Blagues du jour "</span></b></div><br />
Les élèves nous surprennent toujours, ils sont là où on ne les attend pas.<br />
Quelques exemples de ces petites merveilles qui nous tirent des fous-rire à chaque fois:<br />
<br />
Ce matin on fait le point sur le vocabulaire de la leçon précédente, je leur demande d'expliquer certains termes assez simples et je vois qu'ils n'ont pas vraiment imprimé.<br />
J'en arrive à :<br />
- "aider" c'est quoi?<br />
et hop! du tact au tac, Mr Lin qui répond:<br />
- "aider c'est coup de main!".<br />
Bah voilà, je ne l'aurais pas mieux dit, remballe ton explication, ils ont un train d'avance ma grande.<br />
<br />
13h 45, on fait l'inventaire du vocabulaire de la cuisine. La différence entre une poêle et une casserole ça saute pas aux yeux, nous v'là partis à les départager par ce qu'on fait cuire dedans. Ils commencent alors l'énumération des types de viande qu'ils connaissent:<br />
- poulet, boeuf, canard, cochon, TOMATES...<br />
Ah non, raté ce coup-ci Madame...<br />
<br />
Dans la classe de 15h on fait aussi de l'alphabétisation, (ils apprennent à lire et à écrire).<br />
Aujourd'hui on leur demande des mots dans lesquels on entend certains sons.<br />
- <b>[da]</b> réponses: madame, d'accord, "DARTY!" ...<br />
- <b>[do]</b> réponses: dormir, cadeau, " rapido!" <br />
(le rapido c'est le mini loto auquel on joue dans les bars...il n'y a donc que les messieurs qui ont pu en rire...)<br />
<br />
- <b>[de]</b> : ... gros silence, on leur souffle "dehors", personne comprend, on explique, et une des dames s'excite sur sa chaise, elle a compris, elle regarde ses collègues et leur dit:<br />
- c'est comme "dégage! dégage! ", gestes à l'appui ....<br />
et...oui, ma foi c'est bien une des explications, dès que le fou rire s'arrête on vous promet de mieux s'expliquer.<br />
<br />
Voilà, demain j'ai encore toute une série de ce type à présenter, avec les <b>[t]</b> cette fois, on l'a préparée avec Jérôme, et c'est pas du gâteau. <br />
Déjà, le problème lors de la phase de préparation de la liste, c'est qu'il n'y a que les mots à la con qui nous viennent à l'esprit (essayez 2 secondes avec le son <b>[tain]</b> et vous verrez tout de suite ce que je veux dire...), et puis après il faut pas oublier que l'on va devoir expliquer chacun de ces mots, les dessiner ou les mimer parfois...<br />
Alors je m'entraîne, ce soir j'ai appris à faire le croquis d'un marteau (j'avais déjà échoué lors du cours sur le bricolage, alors pas question de se coller la honte deux fois)...<br />
<br />
Amis lecteurs, bien le bonsoir.Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-10273647909290430592010-01-26T22:20:00.002+01:002010-10-04T15:45:52.411+02:00Chroniques Bellevilloises: 2.<div style="text-align: center;"><br />
<b><span style="font-size: large;">" Vous voulez du zus? "</span></b> <b>suite et fin</b></div><br />
Le groupe de 10h45 est complètement à l'opposé de la classe que j'ai pu décrire il y a quelques jours.<br />
C'est un cas exceptionnel dans l'asso. Ce sont les rares personnes qui continuent de venir après avoir obtenu le dîplome du DILF. Ils cherchent vraiment à s'intégrer à la population française en apprenant à communiquer, c'est pourquoi ils sont très participatifs. La dynamique avec cette classe est unique.<br />
<br />
<b>Mr Lin</b> (prénom Dinzeng, ou quelque chose comme ça, Lin est le deuxième nom le plus répandu avec Chen):<br />
Il bégaye beaucoup, parle TRES fort et en même temps que tout le monde, il ne peut pas s'empêcher de blablater ou de lire à haute voix. Parler c'est plus fort que lui. Il répond toujours, même n'importe quoi.<br />
Il adore plaisanter, c'est un moulin à blagues et à jeux de mots formés à partir de ce que je dis.<br />
Il finit souvent par embrouiller les autres à force de raconter des conneries, ça fait rire toute la classe, moi la première.<br />
<br />
<b>Mr Chen</b>:<br />
C'est un peu mon chouchou (il y en a toujours un, c'est comme ça on n'y peut rien). Il est très beau, très délicat, très timide. C'est le plus doué de la classe. Jamais un mot plus haut que les autres.<br />
Il stresse quand il prend la parole parcequ'il déteste intervenir sans être sûr de ne pas se tromper. <br />
Alors il a un tic de langage, il produit une sorte de claquement avec sa bouche, comme un bruit de succion, difficile à décrire comme ça. Enfin toujours est-il que plus le stress est fort plus le nombre de tics augmente, et il devient vite incompréhensible.<br />
Mr Chen c'est la raideur même, surtout quand il marche, les bras bien serrés le long de son corps.<br />
C'est aussi le petit préféré d'un autre élève, le plus rigolo de tous: Mr Soutat.<br />
<br />
<b>Mr Soutat</b>:<br />
Taïlandais qui doit approcher la quarantaine d'années, il détonne complètement dans le décor. Coiffure stylée, lissée à droite, en brosse à gauche, grosses bagouses aux doigts, sac à main de donzelle. <br />
Très tactile, très homo Mr Soutat. Mais avant tout très gentil.<br />
Il est coiffeur esthéticien (ça se dit?).<br />
C'est un ancien élève de l'asso qui était parti à cause des réflexions que lui faisaient les chinois, qui acceptaient mal son excentricité.<br />
Aujourd'hui il est bien intégré à la classe, les autres s'en foutent royalement.<br />
Sauf qu'il est toujours collé à Mr Chen, quand ses collègues observent systématiquement une distance respective entre eux.<br />
Toutes les occasions sont propices au contact physique, je dis bonjour et je te tapote le flanc, je lis ce que tu viens d'écrire en te pressant le bras, j'attrape un stylo et hop je suis penché contre toi...<br />
Mais Mr Chen reste stoïque, il ne moufte pas ni ne s'agace.<br />
<br />
Le duo d'inséparables, <b>Mr Du</b> et <b>Mr Chen</b> (l'autre Mr Chen), je ne les ai pas encore bien cernés, ils sont plus discrets. J'aime bien embêter Mr Du en l'envoyant au tableau, comme il a des petits soucis avec l'écriture à chaque fois il râle de bon coeur mais s'accomplit en rigolant de sa nullité.<br />
<br />
Il y a deux femmes également, dont une jeune demoiselle (bien que mariée) qu'on pourrait présenter à juste titre comme: "la fouteuse de merde". D'ailleurs mon collègue Gérôme ne l'accepte plus dans ses cours...<br />
<br />
Ainsi nommée, <b>Shaofang</b>:<br />
C'est la plus jeune de mes élèves, à peine la vingtaine je pense. <br />
Attitude d'ado niaiseuse, glousseuse à temps plein. Sans arrêt la bouche ouverte sauf quand il s'agit de répondre à la question que je lui pose. Sa tête disparait alors dans le col de son pull, à l'abri duquel elle ricane dans un faux accès de timidité.<br />
Elle prend beaucoup de place car il faut qu'elle soit au centre de toutes les attentions.<br />
Comme elle déteste ne pas être la meilleure, il lui faudrait dans l'idéal, un prof particulier et un harem d'ignorants prêts à admirer benoitement sa supériorité intellectuelle, car évidemment elle est très douée.<br />
Si Gérôme ne l'avait pas éjectée de son groupe, elle serait restée 2 ans de plus à briller sans complexe parmi les grands-débutants.<br />
Heureusement elle a trouvé plus grande-gueule qu'elle, et les élans de Mr Lin ont vite fait de la reléguer au second plan du point de vue des décibels... héhéhé.<br />
Sa soeur, ou celle de son mari, quelque chose dans le genre, travaille dans l'asso, autant dire que désormais c'est son territoire, et elle fait comme chez elle. D'ailleurs elle est dans nos pattes à toute heure de la journée, se mêlant de tout, ricanant sans cesse.<br />
Je n'ai rien contre elle, elle m'amuse plus qu'elle ne m'agace, mais elle finit par me fatiguer à jouer les midinettes. Gentille et saoûlante la demoiselle Shaofang.<br />
<br />
Bientôt j'aurai une classe supplémentaire, je n'ai pas encore décidé laquelle, pour le moment j'observe avant de faire mon choix.<br />
<br />
Et voili voilou, vous savez un peu maintenant à qui j'ai affaire de bon matin. <br />
Ce que je peux vous assurer c'est que je pars de bonne humeur au boulot (et pourtant le réveil est tous les jours aussi dur) et que je termine invariablement ma journée épuisée, et le sourire aux lèvres.Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-24083782351766378102010-01-23T00:03:00.007+01:002010-10-04T15:46:05.360+02:00Chroniques Bellevilloises: 2.<div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">" Vous voulez du zus? "</span></b> <b>première partie</b></div><br />
Je cottoie depuis trois semaines maintenant la communauté chinoise parisienne, et je voulais brosser un petit portrait de ces élèves qui participent à la couleur de mon quotidien.<br />
L'asso où je bosse travaille principalement avec des chinois, mais avec un public asiatique au sens plus large, et le quartier, à mi-chemin entre Belleville et Ménilmontant, est le fief depuis le XXème siècle de la diaspora chinoise.<br />
Quartier populaire depuis toujours, il a d'abord connu le débarquement des ouvriers maghrebins avant d'être suivi rapidement par des vagues d'émigrés en provenance de Chine.<br />
Le canard laqué a pris le relais des merguez, la plupart des commerces sont tenus par des asiatiques, seuls les cafés et quelques librairies restent le domaine des nord-africains.<br />
Je vous passe l'historique, voilà le dessin actuel.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0zkPzl_8FzUqv4w5IhJhPgVIYAJiBNuzjwrKKv4QYgiJCgLSfrWqT6PoiaQcl1RRoPbU8akO4sl_5VAM8EvZijgB1UU6Ds2mWKeEAlnAc_RkhMD0T6eB1qpqr58NsyivvZ4-Ify5jivAy/s1600-h/h_3_ill_661681_france-asia-paris-chinat-46.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" mt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0zkPzl_8FzUqv4w5IhJhPgVIYAJiBNuzjwrKKv4QYgiJCgLSfrWqT6PoiaQcl1RRoPbU8akO4sl_5VAM8EvZijgB1UU6Ds2mWKeEAlnAc_RkhMD0T6eB1qpqr58NsyivvZ4-Ify5jivAy/s320/h_3_ill_661681_france-asia-paris-chinat-46.jpg" /></a></div><br />
Je tiens pour le moment 2 classes.<br />
Le groupe de 9h est instable encore, on ne sait jamais qui sera là. Alors au lieu d'être 7 au grand complet, on n'est jamais plus de 3 (4 avec moi). Ils alternent, ça me facilite pas le boulot croyez-moi. <br />
<br />
<b>Mme Chen</b> (Xiuli de son prénom, s'appeler Chen c'est comme s'appeler Durand):<br />
C'est la plus ancienne, 36 ans, mère au foyer avec deux enfants, en France depuis déjà 10 ans. C'est une petite dame rigolote, discrète et de bonne humeur.<br />
Quand je vérifie si elle a bien compris, elle me fait sa réponse type, systématique.<br />
_ " C'est bon Mme Chen? "<br />
_ " Oui, c'est bon, c'est bon. Mais demain c'est pas bon, c'est oublié, tout mélanzé. " Et elle se marre, moi aussi.<br />
<br />
<b>Mme Tserenbaljir Myagmarsuren</b> (imprononçable, je m'entraîne encore):<br />
Je ne sais même pas quel est le prénom ou le nom, on va dire Mme Tse. 35 ans, pharmacienne,originaire d'Oulan Bator (Mongolie), mariée à un français, elle a beaucoup voyagé en Europe, habité aux Pays Bas avant d'atterir en France. C'est une belle femme, très studieuse, très calme et surtout timide. Elle ne parle que lorsqu'elle est sure de la réponse, sinon elle ne décolle pas le nez de son cahier de peur que je m'adresse à elle, ce qui arrive inévitablement assez souvent vu l'effectif du groupe et m'oblige à me planter devant elle en répétant "Madame, madame s'il vous plait" si je veux obtenir un son.<br />
<br />
(la suite plus tard)Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-6741514890382740842010-01-13T14:17:00.002+01:002010-01-26T23:01:51.770+01:00Chroniques Bellevilloises: 1.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="font-size: large;">Lendemain d'une première nuit</span></strong><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd1EE3c27mLCcabnk03FycXcMw9zPbiVZ7M5-lSLWeWfFy2GYfKsO6nWQ1xcYpHJKt5Hr4MzYzyN3LrN2ArCo2g0iNKmbM2S7hRnTF4yJAIzxpKkHWmRzFNf6fx6LcB-6MKG_ZB3lVNl3S/s1600-h/belleville_jean_moinon_spirit_of_paris.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ps="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd1EE3c27mLCcabnk03FycXcMw9zPbiVZ7M5-lSLWeWfFy2GYfKsO6nWQ1xcYpHJKt5Hr4MzYzyN3LrN2ArCo2g0iNKmbM2S7hRnTF4yJAIzxpKkHWmRzFNf6fx6LcB-6MKG_ZB3lVNl3S/s320/belleville_jean_moinon_spirit_of_paris.jpg" /></a><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div>Je triche un peu, ça m'est égal. Belleville sonne plus doux à mon imaginaire que ce sacré Voltaire.<br />
<br />
Comment se faire accepter d'un lieu?<br />
Comment le pénétrer sans se faire rejeter, écarter le sentiment d'être un intrus pour mieux l'apprivoiser?<br />
<br />
Se faire à manger.<br />
Surtout pas d'étalage d'affaires, quelle intrusion violente, ce serait un manque de tact.<br />
<br />
Ce n'est pas une appropriation du territoire. Au lieu de celà on se montre conciliant, prêt à y accomplir ses besoins primaires, manger, dormir.<br />
<br />
Première sensation de volupté, le moelleux sans fond du grand lit.<br />
<br />
Et petit à petit ma présence en ce lieu prend son sens. Je me sens déjà chez moi.Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-49120572152455546822009-07-24T17:35:00.010+02:002013-01-14T13:27:24.865+01:00On the road again, again...<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh68ZI3pQmQwAmhluHdUayWnX24kXG5Fo_S7_8ll_3wESlklwotLXZm9-NYhSWAxLGMRiXk-h-1kJ4a2c6dKYVj_ZokSU5KAqq3YpepU1oKi-tAOau5XNf6vG7AsS4l6S4fwqR4S828Ff3A/s1600-h/Madame_Nuage_Et_Monsier_Camion_by_kavsikuzah.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5362182852379187234" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh68ZI3pQmQwAmhluHdUayWnX24kXG5Fo_S7_8ll_3wESlklwotLXZm9-NYhSWAxLGMRiXk-h-1kJ4a2c6dKYVj_ZokSU5KAqq3YpepU1oKi-tAOau5XNf6vG7AsS4l6S4fwqR4S828Ff3A/s400/Madame_Nuage_Et_Monsier_Camion_by_kavsikuzah.jpg" style="cursor: pointer; float: right; height: 400px; margin: 0pt 0pt 10px 10px; width: 267px;" /></a><br />
Nostalgie de la route? <br />
Deux jours en camion avec le paternel dans le sud de la France, l'envie de parcourir des kms m'avait repris, et l'occasion de partager un peu du temps del padre que je ne vois plus que par éclipses était tentante pour s'échapper de la neurasthénie roannaise.<br />
Pour le simple plaisir de transporter son corps, sans réel intérêt pour la destination. Ce que j'aime réside dans le loisir que celà me laisse de penser, rêver, relâcher la bride de la pensée qui chemine seule, vagabonde, fait des pirouettes inattendues, et me surprend parfois dans un instant de lucidité "Comment j'en suis venue à penser à des trucs pareils?".<br />
Les trajets en ville sont toujours frustrants, ils me donnent à peine le temps de mettre en marche la ballade introspective. Alors il m'arrive souvent de souhaiter silencieusement une déviation surprise, un égarement momentané, juste pour prolonger un peu ce plaisir (si mon père savait ça il m'aurait maudite aujourd'hui d'avoir souhaiter l'heure et demi supplémentaire qu'il s'est tapé avec son 11 tonnes à tourner sur une petite route de campagne losrqu'on était qux alentours de Tarare... j'ai pas moufté un mot..). Et oui, pour certains c'est une perte de temps, pour moi un rab de rêverie.<br />
Une autre alternative que les prières muettes au dieu des itinéraires secondaires consiste à se faire conduire par mon frère. Il se paume régulièrement, sans non plus trop s'éloigner réellement, mais il n'est pas rare avec lui de se rendre à Lyon en passant par St Etienne (quand on vient de Roanne, les initiés le comprendront, c'est pas ce qu'on a vu de plus direct..), et de passer par Villefranche au retour.<br />
Et pourtant cette étourderie n'est pas faute d'une discussion animée qui détournerait l'attention (d'ailleurs même tout seul il se plante), non, et c'est la deuxième raison pour laquelle j'apprécie sa compagnie, ce silence qui règne entre nous dans la voiture. Mon frère se tait, non par manque de conversation (de toute façon je pourrai facilement la faire pour deux), mais parceque lui aussi aime bien ce parcours intérieur.<br />
Nous savons tous les deux que ce silence est léger, qu'il ne s'agit pas d'un vide qu'il serait bienséant de combler ( la peur de certaines personnes que ce calme soit le signe d'un malaise). Il existe autant de silences que d'intonations de voix, il suffit de savoir les sentir pour les reconnaître, les apprécier, ou les craindre. Complicité fraternelle? Peut-être.<br />
Pour en revenir à ce "voyage" père-fille, le camion a lui aussi ses charmes particuliers, la hauteur et la puissance lourde; A deux mètres du sol l'esprit n'est pas embourbé dans les calamités du trafic automobile, je ne ressens pas le moindre intérêt de rester attentive aux imprudences des autres, de toute façon, s'il y en a un qui fait le con, c'est pas nous qu'on aura mal (comme on dirait par chez moi). Soit dit en passant, c'est quand même fou le nombre de gens qui ont l'air de ne pas tenir à la vie pour débouler sous le nez d'un 11 tonnes sans complexe dans leur bagnole minuscule...<br />
Les autres, il faut dire qu'ils sont pas non plus très nombreux à 4h du matin... A 7h pas mieux d'ailleurs, quel bonheur les périodes de vacances en France, on traverse des villages sans vie, on pourrait presque croire le pays inhabité (la France sans les français? hum, furtive image d'une paix utopique..^-^).<br />
Le soir vient satisfaire ma passion pour l'observation des rites tribalistiques, et j'avoue que le monde des routiers en fournit son lot, et pas avec le dos de la cuillère. Héhé, un vrai plaisir que de savourer ces dialogues hautement profonds, dans une langue si délicate. Le jargon routier.... ça leur ferait surement dresser les poils sur les bras (et oui les cheveux sur la tête sont plutot rares dans ce milieu, c'est pas dans l'esthétique du groupe les cheveux, c'est pas "in"), mais leur manière de parler me rappelle dans son genre celle des banlieues dans l'intonation.. "tu vois quoi!". J'adore! Et puis ils nous sortent de ces perles au niveau syntaxique, c'est délicieux pour mon vilain penchant de linguiste de constater la créativité des français quand il s'agit de pratiquer leur langue maternelle. Je dis ça sans méchanceté ni mépris aucun, bien sûr, mais pas sans un sourire en coin quand j'y repense (niark niark, bah oui, je suis pas snob mais je reste moqueuse, vous me changerez pas comme ça).<br />
La route donc. Mais j'aime bien quand on parle aussi, j'adore même; C'est juste qu'il y a des temps pour tout, et la bavarde que je suis aime altérer ces moments là.<br />
Ce sujet vient un peu comme une introduction à mon probable prochain post (j'y pense, je le sens qui pointe son nez, les mots ne vont pas tarder à se poser dessus), à propos de ce mois Mexique-USA, la route en faisait partie intégrante, et avec elle la notion et l'approche du temps, ce sentiment si relatif qui paramètre l'état d'esprit dans lequel on vit un voyage il me semble.<br />
Peut-être même que c'est ce concept qui guidera le récit "Brésil-France, le retour", par la transition qui n'a été possible que par ce passage en Amérique du Nord, le temps d'acceptation et de recul qu'il m'a permis de saisir pour adoucir l'amertume qui me brûlait les tripes en juin au sortir de l'avion. Suivre le fil.<br />
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Picture: <a href="http://kavsikuzah.deviantart.com/art/Madame-Nuage-Et-Monsier-Camion-124418569">Madame_Nuage_Et_Monsier_Camion_by_kavsikuzah</a>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-46034290766533160012009-06-05T00:23:00.013+02:002010-10-04T15:47:14.470+02:00L'orgueil du fou.<br />
Je ne sais déjà plus si ça s'est passé il y a deux ou trois semaines, le temps est une notion qui m'échappe totalement et dont je ne cherche plus à prendre conscience.<br />
<br />
Je me souviens simplement que j'étais à Brotas dans l'appartement de Renata, que la veille nous avions passé une super soirée, resto en paire, Zoé et Pierrot, Pow et moi de l'autre côté de la table, mode bisounours, mamours et bisous, niaiseries et compagnie...<br />
On a squatté le wiskrytorio jusqu'à point d'heure malgré les avertissements du patron: on ferme à minuit, hein, vous le savez.<br />
<br />
De retour à la maison, un peu pétés (l'apéro durait depuis 4h de l'aprèm avec Pierrot..), toujours aussi trisos, on s'est fini à la verveine-maison des parents de Zoé, véritable luxe gustatif quand on est habitué au breuvage immonde qu'ici ils appellent vin.<br />
<br />
Après avoir bien exploré le fond de notre connerie, jusqu'à la mettre sur vidéo, glissement entre les draps, petit coup d'oeil sur le réveil, 4h du matin! Pow doit partir bosser dans une heure...<br />
super... la "nuit" ne va pas se terminer comme on l'aurait imaginer.<br />
Et vu que nous ne sommes pas des personnes raisonnables évidemment il est sorti en retard, sans avoir même fermé un oeil.<br />
<br />
J'ai eu l'espoir un bref instant que je pourrais dormir un peu, mais à peine une demi-heure après qu'il ait quitté l'appart, Renata était déjà debout à faire le ménage, les oiseaux s'y mettaient tous en coeur, le soleil qui était aux abonnés absents depuis des jours et des jours était également de la partie, et moi, la bouche pateuse, le cerveau vrillé, j'avais la désagréable sensation de vivre un mauvais remix de Blanche-Neige....<br />
<br />
Histoire d'achever mes illusions sur la possibilité d'un utopique sommeil réparateur, Zoé débarque à son tour dans le salon sur le pied de guerre: Chloé tu viens avec nous à la parade?<br />
Ouai, vous y allez quand? Bah, maintenant en fait...<br />
D'accord, il est 8h30, j'ai une nuit blanche bien arrosée dans les pattes et je dois trouver la motivation et l'énergie suffisante pour aller piétiner dans la rue avec les autres. Soit.<br />
<br />
J'avale deux énormes tasses d'un coktail vitamine préparé par Renata, lait, avoine, banane moulinés, et c'est parti. J'oublie donc au passage l'étape douche et enfiler un maillot de bain.<br />
Sur le chemin pour rejoindre l'arrèt de bus le soleil cogne sévère et je sens que quelque chose cloche, jambes qui tremblent sur le point de me lâcher, sueurs froides, je suis vraiment pas bien. C'est bon, j'ai compris, Chloé tu es la seule abrutie qui s'enfile un demi litre d'une boisson dont tu ne digères pas le principal ingrédient: le lait.<br />
<br />
J'ai vraiment cru que j'allais prendre un malaise une fois dans le bus, debout dans la chaleur suffoquante, une envie de vomir au bout des lèvres et mes forces qui me quittaient petit à petit, je prenais sur moi avec toute la concentration dont j'étais capable pour ne pas m'effondrer ni poser un pâté de bienvenue aux pieds des passagers. Les trois autres ont bien compris que j'étais pas bien du tout, apparemment j'étais d'une paleur maladive assez équivoque. Heureusement pour moi, une place s'est libéré assez rapidement et j'ai pu récupérer un peu.<br />
Etait-ce ce jour-là qu'un colporteur de yoyos nous a fait un show incroyable, au point que presque tous les passagers lui ont acheté une bricole? Sais plus.<br />
<br />
Une fois à Barra la parade était sur le point de partir, et l'on s'est joint à elle.<br />
Il s'agissait de la deuxième manifestation de "l'orgulho louco", un mouvement de lutte contre l'internement en hôpital psychiatrique des malades qui n'ont pas besoin de cette prise en charge qui les exclut injustement de la société. Enfin c'est ce que j'ai compris, parceque la dame dans le micro et bien c'était pas très distinct ce qu'elle racontait...<br />
<br />
Etaient donc réunis pour protester les "fous" en tout genre, toute personne ayant un ptit soucis mental, des handicapés en passant par des malades de toute sorte, jusqu'aux drogués et alcooliques. Mais aussi les structures d'encadrement de ces personnes, dont le Caps, centre d'accueil pour drogués dans lequel Zoé fait son stage et Renata officie comme infirmière spécialisée.<br />
<br />
<br />
<div align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqT0skyKMBvMslghdaawOJEU22d3b1Qxl-YkNR2egNZ2tW7Hrgi5ZBW2wBHFFt0SA-_yTtWORGJtiU0367mELGn4D-091AfkismWYWtBPp4eSdGpKgM4kexmD5k5aE6OW29QL-WZCbH4t1/s1600-h/P1000181.JPG"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5343625561397009458" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqT0skyKMBvMslghdaawOJEU22d3b1Qxl-YkNR2egNZ2tW7Hrgi5ZBW2wBHFFt0SA-_yTtWORGJtiU0367mELGn4D-091AfkismWYWtBPp4eSdGpKgM4kexmD5k5aE6OW29QL-WZCbH4t1/s400/P1000181.JPG" style="height: 300px; width: 400px;" /></a><br />
<br />
<b><i>"Que diriez-vous d'être fou pour un jour?"</i></b></div><blockquote></blockquote><blockquote></blockquote><div align="left">Un groupe bien déjanté jouait perché sur le Trio Electrico, la procession s'est mis en marche.<br />
Le temps était aussi dans le climat du jour, fou, alternant des pluies battantes avec un soleil de plomb, laissant à peine le vent nous sécher que de nouveau les gouttes déferlaient.<br />
Pendant le cheminement le long de la plage j'ai voyagé dans l'observation des brusques et radicaux changements d'aspect de l'océan, virant du gris sans fin qui confond mer et ciel au bleu soudain limpide des eaux qui retrouvent toute leur beauté tropicale sous le soleil sauvage.<br />
<br />
Arrivés au phare, Marisa Monte a donné un show superbe de samba, puis les groupes se sont disloqués, chacun est rentré chez soi, d'autres (dont nous) se sont rendus au petit marché artisanal tenu par les associations, qui vendaient les produits fabriqués par les patients.<br />
On a mangé avec eux sur la petite place, plusieurs patients du Caps ont reconnu Zoé et sont venus se joindre à nous, ou bien est-ce nous qui étions mélés à eux, tout dépend du point de vue.<br />
Toujours est-il que le groupe formé alors était bien particulier, entre les drogués, les alcoolos jeunes et moins jeunes, et les hippies défoncés qui chantaient autour de Zoé qui avait pris la guitare, les discussions loufoques autour de verres de vodka pure (on n'y a pas touché je précise).<br />
On est restés un bon moment avec eux avant de prendre le chemin du retour.<br />
<br />
Une journée bien folle que finalement je ne parviens pas à décrire. </div><div align="left">Je me disais que ça ferait dresser les cheveux sur la tête de pas mal de gens que je fréquente de me voir en cette curieuse compagnie.....<br />
___________________________________________________________________<br />
<br />
</div><div align="left"><i>PS: Ça vaut le coup de jeter un coup d'oeil en grand sur la photo...il y a des détails amusants..</i></div>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-12918996645542932742009-05-18T18:58:00.012+02:002010-10-04T15:47:28.789+02:00Un p'tit coup de couteau, trois p'tites balles dans le dos...<div style="text-align: left;"><blockquote style="color: #cc0000; font-family: trebuchet ms; font-style: italic; font-weight: bold;"><div style="text-align: center;">Un p'tit coup de couteau</div><div style="text-align: center;">Trois p'tites balles dans le dos<br />
"Salvador" joue avec les mots<br />
Du wisky ou d'la vodka<br />
Peut importe ça ira<br />
Je veux partir encore.</div></blockquote><div style="text-align: right;"><span style="color: #cc0000; font-family: trebuchet ms; font-style: italic; font-weight: bold;"> Têtes Raides</span></div><span style="color: #cc0000; font-family: trebuchet ms; font-style: italic; font-weight: bold;"><br />
</span></div><br />
Il y a quelques jours j'écrivais injustement et par feinéantise que je ne parlerai pas de certaines personnes de mon entourage, que j'avais alors nommées "personnages secondaires".<br />
Et voilà que le destin décide de renverser la partie et que les "figurants" deviennent les acteurs principaux du chapìtre suivant.<br />
<br />
Ces deux derniers jours ils ont occupé la totalité de mon esprit et bouleversé mon quotidien.<br />
La routine est traître. Elle nous berce dans une illusion d'un état permanent des choses, et lorsque soudainement le rythme se brise, elle nous laisse déroutés, hagards.<br />
<br />
Prenez pour métaphore un piètre danseur (moi par exemple héhé), guidé tout le long d'une soirée par ses amis il finit par assimiler les pas de valse, laissez-le s'accomoder, et alors qu'il commence à se délecter de ce nouveau savoir-faire et d'un sentiment d'auto-satisfaction dans l'accomplissement imaginez que brusquement le DJ balance un rock endiablé, notre danseur se retrouve confus, empêtré dans une mécanique brisée.<br />
C'est plus ou moins ainsi que je me suis sentie avant-hier en arrivant chez os meninos, car c'est là que le DJ de la vie a changé la donne de mon petit théâtre personnel.<br />
<br />
Vendredi soir je partageais avec Elvis mon envie d'aller boire un verre, histoire de sortir de Mirantes où la soirée s'annonçait vide d'animation. Seulement on avait pas un sou en poche, et mes soirées à répétition ne vont pas tarder à me laisser sur la paille maintenant que je ne donne plus de cours. L'argent sort mais ne rentre plus.<br />
<br />
On en était ainsi à se lamenter à l'idée de devoir rester une fois de plus dans la rue, à se taler les os du cul en restant assis sur le trottoir à discuter.<br />
Débarquent Jesse et Charly, qui nous proposent une virée. Schling! Maraine la bonne fée a pensé à nous. Sortir avec ces deux gars là signifie pour nous zéro dépense (ya pas que des pauvres dans notre entourage) et divertissement garanti.<br />
<br />
Direction la Cabana do camarão, bar à concert chicos de Periperi (le seul d'ailleurs).<br />
Après s'être rempli la panse de bière (et l'avoir vidée autant de fois que nécessaire) la motivation était toujours présente, alors on est reparti pour le Rio Vermelho, quartier branché de Salvador, où on a complété notre remplissage et épongé légèrement d'un peu de viande les litres de gazeux ingurgités.<br />
<br />
Trois heures du mat, et des litres de cerveja dégueulasse plus tard on s'est rentré un peu fracasses jusqu'à l'appartement tout aussi chicos des gars (triplex avec piscine sur la terrasse)...<br />
Le lendemain ils ont continué à s'occuper de nous à la royale, même si pour eux ça tient lieu de quotidien pour Elvis et moi c'était notre petit break de luxe, feijoada du tonnerre au resto et autres petites déliciosités tout le long de la journée.<br />
De retour à la maison en fin d'après-midi on était plus que satisfait.<br />
<br />
Alors le soir même quand je me suis rendue à Mirantes rejoindre os meninos chez eux, j'avais sur la face le sourire de celle qui a passé un bon moment et ne pense qu'à le faire perdurer.<br />
<br />
Quand je suis entrée dans la maison j'ai sentie immédiatement que la vibe n'était pas au réjouissement et la bonne humeur contagieuse que je suis acoutumée à trouver là n'était pas rendez-vous, il suffisait de jeter un oeil sur Diego et l'air maussade inhabituel qu'il affichait.<br />
<br />
Il a suffit d'une phrase. Comme ça, dans le silence de la chambre enfumée.<br />
" Ontem mataram A**"<br />
<br />
La phrase s'est figée en moi et je me suis figée avec elle. Hier ils ont tué A**.<br />
Assaillie par les souvenirs, peu nombreux mais suffisants pour me plonger dans une pensée fugitive, je n'ai même pas demandé à qui faisait référence ce "ils", c'était déjà presque une évidence.<br />
<br />
Le dernier souvenir est remonté plus fort que les autres, le concert de reggae.<br />
Il était là avec nous ce soir là. Il avait vendu sa télévision le jour même pour pouvoir se payer l'entrée. Il a dansé toute la nuit, seul, submergé par la musique, sans perdre une vibration du moment.<br />
Je le connaissais comme l'ami de P**, qui était présent lui aussi ce soir-là. Les deux personnages secondaires de mon post précédent.<br />
<br />
Il était de ces personnes que je connais pour les voir presque tous les jour à Mirantes, pas un pote mais une présence habituelle dans mon entourage, un des électrons qui forment la "galera', la bande pas si petite qui passe ses soirées dans la rua 2 et que l'on rejoint souvent lorsque l'animation de la rua 1 laisse à désirer.<br />
Je me demandais si arriverait un jour où j'assisterai à un drame comme celui-là près de moi, j'ai désormais la réponse. Bah voilà , je le verrai plus, un élément disparait.<br />
<br />
J'ai bien vu que cette histoire préoccupait Diego, pas besoin d'un étalage de sentiments pour sentir que ce qui est arrivé est moche et lourd de sous-entendus pas jolis-jolis mais aussi de conséquences à envisager qui s'annonçaient pas terribles, même tenant encore lieu de présuppositions.<br />
<br />
Perdre quelqu'un de cette façon n'est pas une surprise pour les gens d'ici, ce qui ne veux pas dire qu'ils ne ressentent rien et que la perte n'a pas d'effet, mais on est loin des épanchements mélo-dramatique auxquels on assisterait en France dans une telle situation, du moins dans mon milieu. Ils encaissent le sort.<br />
<br />
Les garçons ont décidé de sortir, d'aller se changer les idées à Barra, passer un moment sur la plage, et emmener Pow avec nous.<br />
On en n'a plus parlé. Les commérages viendraient bien assez tôt, et avec eux la nécessité d'évoquer ce qui s'est réellement passé pour écarter les ragots.<br />
<br />
La nuit était chaude, sans nuage, et nous étions tous les quatre un peu à l'ouest, voyageant dans les chansons que Pow sortait de sa guitare, les paroles simples et justes, l'émotion de sa voix.<br />
On est rentrés au petit matin, la pluie nous a saisis à la sortie de la voiture et fait office de cloture.<br />
<br />
Je suis restée avec Pow chez lui, il était confus, et moi un peu sonnée, on a continué à discuter pendant des heures, dormant par intermitence, instants étranges, ponctués d'une lucidité triste sans être morbide, et la présence de l'autre réconfortante dans le silence.<br />
<br />
Le fait d'être seule au Brésil me permet d'atterrir un peu partout certains soirs.<br />
Même si j'ai un toit fixe qui m'attend au besoin j'aime laisser cette part de "nomadité", et c'est ainsi que parfois j'entre dans la vie des autres à des moments cahotiques.<br />
...Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-21846104724458654612009-05-15T20:38:00.009+02:002010-10-04T15:47:41.880+02:00Les soirées de Zoé et Chloé<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkXhhc2-WxolaW1IcQSuh4GrWt31oNFgmHajSf0CR51A8wDC5oNOGtH-zY6nsrlf3RDUvlPeXwIAZaGMXjC2vAOIuePzeqnP_zqmrKqYpUPBjrBgvbuEb60qy2GropisGrms0ad8QnrZW_/s1600-h/Prancha_Simbolismo___forro_by_babinogueira.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5336522116236434562" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkXhhc2-WxolaW1IcQSuh4GrWt31oNFgmHajSf0CR51A8wDC5oNOGtH-zY6nsrlf3RDUvlPeXwIAZaGMXjC2vAOIuePzeqnP_zqmrKqYpUPBjrBgvbuEb60qy2GropisGrms0ad8QnrZW_/s400/Prancha_Simbolismo___forro_by_babinogueira.jpg" style="cursor: pointer; float: right; height: 400px; margin: 0pt 0pt 10px 10px; width: 291px;" /></a><br />
Nos prénoms à eux seuls sont déjà une source de perturbation pour pas mal de gens.<br />
Il est bien rare qu'on nous demande pas de répéter.<br />
Il y a même eu un gars pour nous dire: "mais vous avez le même nom?"...<br />
Alors quand ils arrivent à s'en souvenir on peut pas non plus leur demander de placer le prénom sur la bonne tête.<br />
D'autres s'emmerdent pas à choisir et c'est comme ça qu'on s'est appellé toutes les deux Zoé lors du show de reggae.<br />
Pour ma part, ça fait longtemps que j'ai abandonné l'espoir de m'entendre appeller correctement par mon prénom, de ce côté là rien de nouveau sous le soleil.<br />
<br />
Alors voilà, Zoy et Chloy (c'est la version brésilienne) sont bien contentes de s'être trouvées à Salvador et elles s'amusent pas trop mal je trouve depuis quelques temps.<br />
Chacune dans un coin de la ville bien opposé, dans des milieux tous aussi différents, mais avec les mêmes ras-le-bol et les mêmes besoins de liberté.<br />
Amis brésiliens vous êtes charmants, mais tellement envahissants....<br />
<br />
Alors du coup dès que l'occasion se présente on s'échappe, pour des soirées en musique de préférence.<br />
<br />
Vendredi dernier, concert de forró dans un cirque, aménagé pour recevoir ce type de soirées.<br />
Normalement c'est blindé, y'a une file d'enfer et c'est le top ambiance, nous on a trouvé le moyen de s'y rendre le jour où c'est presque vide (à cause des trombes d'eau qui sont tombées toute la journée tu crois?)<br />
L'ambiance c'était plutôt genre bal-musette, retour à l'époque de nos grands-parents, quand mamy attendait sagement qu'un jeune cavalier l'invite à danser au son de l'accordéon....<br />
Sérieux on en était pas loin, bien que je n'ai rien contre l'accordéon, ni contre les types qui chantent avec un chapeau du sertão sur la tête, mais je m'attendais pas à ça....<br />
En plus, Zoé m'a lâchement abandonnée au milieu du quadrille, la veinarde a esquivé de se trouver un partenaire, ce qui n'a pas été mon cas, et j'ai du participer à la ronde et autres conneries du style jusqu'à l'épuisement. Daccord c'était marrant mais bon...<br />
<br />
On était trop motivées pour changer d'endroit, bien repris la pêche d'avoir tant dansé, on avait passé la phase échauffement en quelque sorte... retour à la voiture et lá la douche froide.<br />
La meuf avait oublié de fermer la caisse, alors le mec qui se fait payer pour surveiller le parking (sic) en avait profité pour se tirer avec le portable chicos et tout neuf de Renata et surtout l'appareil photo (tout neuf aussi) de Zoé... Tout de suite la soirée prenait un tournant moins sympa. Pour achever la motivation est-il utile de préciser qu'il pleuvait toujours à seau et qu'on a froid quand on est mouillé?...<br />
On s'est quand même rendues au Rio Vermelho (toujours la pluie, toujours le froid), erré jusqu'à entrer au Boomerang (bar in également, mais tout aussi vide ce jour là) où on a terminé notre soirée sur un son reggae un peu pérave.... heureusement il y a eu les ptits remontants pour garder le moral.<br />
<br />
Deuxième virée le samedi, le lendemain en fait, hommage à Bob, de 21h à 6h du mat, méga show de reggae (habituellement je suis pas une fan et je me lasse vite mais placé dans le contexte bahiannais ça rend pas pareil).<br />
Depuis que je suis ici, je n'avais jamais vu une telle concentration black, j'en avais presque oublié que Salvador est la capitale afro du Brésil, c'était l'occasion de le réaliser.<br />
<br />
J'ai passé le concert reggae le plus top de ma vie ce soir là, ambiance parfaite, planage complet, pas un seul incident pour troubler la vibe....<br />
Et puis notre petit groupe était franchement rigolo, plus hétéroclite y'avait pas et facile à repérer par la même occase. Faut se représenter deux gringas et une bourgeoise brésilienne, trois homos et un grand rasta avec des dreads jusqu'aux genoux.... héhé.<br />
Plus ceux qui se sont greffés autour, désolé pour eux mais je n'ai pas le courage de m'atarder sur les personnages secondaires (oh que c'est vilain ce que je viens d'écrire..mais tant pis).<br />
<br />
A 5h du mat j'ai déclaré forfait et je pense que je n'étais pas la seule à souffrir, les jambes courbaturées au point de ne plus fléchir, les pieds défoncés et la fatigue accumulée de la veille... on a décidé de se la rentrer sans assister au dernier groupe (qui était le meilleur à ce qu'il parait).<br />
<br />
Je tiens à raconter l'épisode du taxi, parceque Zoé m'a vraiment fait planer sur ce coup.<br />
Négocier le prix d'une course c'est indispensable mais pas toujours évident quand on a pas le teint bronzé, et c'est souvent un peu plus cher pour nous.<br />
<br />
Renata avait décidé qu'on ne paierait pas plus de 20 reais et disait qu'il serait impossible de le faire descendre en-dessous de ce tarif là. Alors sur le chemin du retour, tout en marchant, notre futur chauffeur en était à marchander avec notre amie, parvenue à 20 Renata nous demande si ça nous convient et là Zoé annonce tranquille, "non 15", le mec se rebiffe et répond que non là c'est pas possible, Zoé insiste, "15 et je te chante une chanson"....héhéhé.<br />
Et à notre plus grande surprise le gars accepte direct, "15 mais c'est juste pour la chanson". Sur ce coup là, franchement je dis respect....<br />
<br />
Je ne parlerai pas de la soirée du lendemain qui a fini d'achever mes dernières forces, je passe illico à notre sortie d'avant-hier, une semaine plus tard mais la fatigue toujours bien présente, sauf qu'il pleut plus, et ça fait une sacrée différence.<br />
<br />
La semaine dernière on nous avait filer un fly pour une soirée dancehall et du coup c'était l'occasion de changer un peu d'air. On a réussit à ne pas se faire accompagner (enfin), liberté, liberté chérie.<br />
Sauf que si on avait suivi les indications vaseuses qu'on nous avait fourni pour se rendre jusqu'au lieu du concert on aurait tourné en rond un bon moment sans peut-être jamais arriver à destination.<br />
Et deux filles étrangères à pied dans le pelourinho la nuit et bien c'est tout simplement plus que pas recommandé, c'est craignos.<br />
Evidemment on n'a pas trouvé, et le chauffeur de taxi vers qui on s'est adressé était incapable de nous renseigner.<br />
C'est un sdf qui est venu nous expliquer le chemin, on était pas très chaudes au début pour le suivre, mais on a fini par lui faire confiance et à s'engager avec lui dans des rues pas forcément super sûres et quasi désertes.<br />
On a eu un doute en arrivant sur place et galéré comme des connes pour trouver l'endroit oú acheter les tiquets (un triangle minuscule creusé dans le mur où on aurait pas passé une tête)... ^_^<br />
Pour une fois la caipirinha n'avait pas un gout de flotte, et sans dire qu'on était bourrées, on avait au moins la sensation d'avoir ingurgiter de l'alcool, parceque c'est diffcile de boire un coktail correct ici, faut avoir du pognon à claquer pour arriver à se mettre ivre.<br />
Ah mon Saint James que saudades....<br />
<br />
En fait de dancehall c'était un sound system ragga, c'était plutôt cool, et surtout l'endroit était bien sympa. C'était notre deuxième sortie en black ambiance, et l'avantage des rastamen c'est qu'ils jouent pas trop les chacals, ça repose.<br />
<br />
La chance était encore avec nous pour rentrer, un des chanteurs attendait devant la sortie et nous a proposé de nous déposer à Brotas après nous avoir entendu refuser de payer 30 reais de taxi. Et ça c'est bonnard.<br />
<br />
<br />
Bon, quand je regarde un peu l'évolution de mes sorties je me rends compte de plusieurs choses.<br />
Zoé est daccord avec moi pour dire que les conseils des brésiliens sur ce qu'il faut ou ne faut pas faire, les lieux surs ou non, et bien c'est pas forcément très judicieux et maintenant je me fies plus à ce qu'on me dit, seulement à mon instinct, et ça marche très bien comme ça.<br />
<br />
Le regard des gens a changé, ou alors c'est juste moi qui donne une impression différente, c'est courant qu'on me prenne pour une pauliste ou une carioca, ça me fait marrer, et c'est agréable aussi de se débarrasser de temps en temps de cette image de gringa lourde de préjugés.<br />
Quand on me demande dans quelle pousada ou quel hôtel je suis et que je réponds que j'habite à Periperi c'est encore plus drôle, ça instaure direct un rapport complètement différent, une sorte de respect.<br />
On en plaisantait hier avec Zoé, en se disant que ça ferait le même effet pour nous de rencontrer genre une touriste japonaise qui logerait aux Minguettes.... ^_^<br />
<br />
Mais tout ça pour dire que le contact passe bien avec les bahiannais, que j'ai fais plein de rencontres extras, même le temps d'une soirée et que partout où on va c'est comme ça, les gens viennent facilement vers nous et pas que pour la drague.<br />
Et je me dis que j'aimerai bien rester plus, alors que je commence à connaitre un bon petit paquet de monde, c'est maintenant que ça devient vraiment intéressant.<br />
<br />
Et malheureusement je n'ai plus que trois semaines pour en profiter...<br />
<br />
<br />
<ul><li><span style="color: #663300; font-family: trebuchet ms;">Et en musique et images ça donne ça le tube forró:</span></li>
</ul><object height="344" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/7xizIN4ybnI&hl=pt-br&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/7xizIN4ybnI&hl=pt-br&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed></object>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-30589869824350100482009-05-06T19:17:00.015+02:002010-10-04T15:47:55.372+02:00Carnaval 2009 à Salvador.<br />
<span style="color: #666666; font-family: arial; font-weight: bold;"><span style="color: #666666;">J'en ai pas vraiment parlé jusqu'à main</span><span style="color: #666666;">t</span><span style="color: #666666;">enant, il y avait tellement de choses à dire, que j'avais la flemme de raconte</span><span style="color: #666666;">r.</span><br />
<span style="color: #666666;">C'était quand même le </span><span style="color: #666666;">mo</span><span style="color: #666666;">ment fort de<span style="color: #3333ff;"> <span style="color: #666666;">ce</span></span><span style="color: #666666;"> séjour à Salvador, </span></span><span style="color: #666666;">difficile de ne pas être happée par cette expérien</span><span style="color: #666666;">ce.</span><br />
<span style="color: #666666;">Pour avoir par</span><span style="color: #666666;">tager nos impress<span style="color: #666666;">ions avec un po</span>te américain, on est </span><span style="color: #666666;">tombé daccord assez rapideme</span><span style="color: #666666;">nt, c'était de la fo<span style="color: #666666;">lie et une énergi</span>e pure.</span><br />
<span style="color: #666666;">Alors avant d'entam</span><span style="color: #666666;"><span style="color: #666666;">er le récit, plus q</span><span style="color: #666666;">ue long, </span>de cette semaine</span><span style="color: #666666;"> à part, quelques vidéos,</span> <span style="color: #666666;">qui ne sont pas forcément</span><span style="color: #666666;"> </span><span style="color: #666666;">tirées directement du carnav</span><span style="color: #666666;">al( c'est meilleur avec un son potable), ce sont les quatres qui m'ont l</span><span style="color: #666666;">e</span><span style="color: #666666;"> plus marquée.</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Claudia Leitte</span><br />
<br />
<br />
<object height="344" style="font-family: arial;" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/wyYj-MtZ24E&hl=fr&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/wyYj-MtZ24E&hl=fr&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed></object><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Ivete Sangalo</span><br />
<br />
<object height="344" style="font-family: arial;" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/j3ST93Mv1y4&hl=fr&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/j3ST93Mv1y4&hl=fr&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed></object><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Timbalada (je trouvais le chanteur ultra canon..jusqu'à ce qu'il enlève ses lunettes de soleil..^_^)</span><br />
<br />
<object height="344" style="font-family: arial;" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/mJSlMoXz9PE&hl=fr&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/mJSlMoXz9PE&hl=fr&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed></object><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">C'est parti, voilà mon carnaval à Salvador:</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Carnaval, l'évènement sans contexte le plus important de l'année au Brésil, pour ceux qui y participent autant que pour ceux qui tentent d'y échapper. Quasiment une semaine de folie qui bouleverse la vie de la ville.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Ici Salvador ferme magasins, banques, routes et les différents circuits se partagent la ville.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Bon alors pour expliquer un peu mon approche il faut d'abord raconter comment j'ai vu cette fête arriver.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">La plupart des personnes que je connais ici n'y vont pas, généralement en raison du danger qu'une telle foule occasionne. Il m'a donc été difficile de m'organiser, 3 jours avant l'ouverture je ne savais toujours pas si j'allais pouvoir y participer, n'ayant trouver personne pour m'y accompagner, et il était inenvisageable de m'y rendre seule.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Voilà comment on m'a presenté les choses:</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Premièrement tu vas voir c'est une manifestation super dangereuse, ça craint vraiment, tu peux te faire voler, battre...etc, bref une liste assez conséquente de toutes les joliesses qui pouvaient m'arriver.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Deuxième consigne, si jamais tu veux y aller quand même, dans ce cas paie-toi un camarote, les blocos c'est trop dangereux. Le camarote est un espace aménagé le long du circuit , une sorte de gradin en hauteur, et totalement hors de prix. Le défilé se compose de différents groupes qui jouent perchés sur des camions aménagés en scène, tout autour de chaque bande un espace au sol est réservé à ceux qui ont payé une chemise pour y assister, espace fermé par une corde tenue par un service de sécu qui empêche les autres personne de rentrer. le bloco est cet espace oú marchent les gens qui suivent le groupe qui joue, appellé Trio electrico.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Troisième avertisssement, si tu vas dans le bloco, tiens-toi éloignée des côtés, reste bien au centre et ne t'approche pas du char c'est super dangereux, ça se bat tout le temps.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Dernière prévention , si tu ne peux pas te payer ni camarote ni bloco (les prix peuvent grimper jusqu'à 1000 reais et plus...) alors fais très attention dans le pipoca, c'est super dangereux, surtout ne t'approche pas trop du défilé. Le pipoca c'est tous les lieux possibles et imaginables où s'amassent ceux qui n'ont pas de chemise de bloco et qui veulent assister quand même au défilé, les lieux des pauvres en gros. Qui a dit que le carnaval abolissait les disparités sociales??</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Bon alors voilà , après toutes ces charmantes recommendations qui avaient pour unique mot d'ordre "C'EST DANGEREUX" on se demande ce qu'on va bien pouvoir faire si on veut pas rester à la maison. (Cf. le post “dangereux c’est quoi?)</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Je peux maintenant faire le récit de mes quelques jours de carnaval pendant lesquels j'ai réussi à enfreindre tous les avertissements cités plus haut.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Vendredi en fin d'aprèm, une fois la chaleur torride du jour un peu adoucie, je suis partie en ville avec Sheila (la fille de la dame qui m'héberge) qui est réputée pour être une feitarde invétérée, ce que je ne démentirai pas (elle fait aussi partie des personnes que l'on m'avait fortement déconseillées, mais si je dois dresser la liste de tout ce qui était peu recommandable...).</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Bon , j'ai découvert avec horreur que le trajet qui relie la banlieue à la ville avait été totalement modifié en raison de l'évènement, alors que j'avais mis tant de semaines avant de l'assimiler à cause des détours interminables qu'effectuent les bus, j'avais donc pas intérêt à me perdre. On a gagné le centre dans un topic archi bondé (sorte de mini bus), et arrivées sur place la foule qui avait envahi la ville était indescriptible. Une masse colorée qui tente de se mouvoir dans tout ce bordel de stands et de vendeurs de rues, mais aussi des monceaux d'ordures qui jonchent le sol et les "trottoirs".</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Une expédition rien que pour parcourir les quelques 800 mètres de dédales de rues pour rejoindre les amis de Sheila, qui avaient trouvé une gache parfaite pour voir passer les blocs.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">j'ai donc passé ma soirée dans le pipoca (attention Chloé super dangereux!), calée dans une petite rue perpendiculaire à l'avenue, donc complètement au bord du passage des groupes.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">L'ambiance était évidemment ultra festive, et les seuls désagréments étaient dans l'insistance plus culotée encore que d'habitude des gars qui tentent d'embrasser qui leur vient à l'idée, quitte à le faire de force. Pendant la période du carnaval à Salvador, il y a une sorte de challenge, de celui qui embrassera le plus de filles possible, on voit donc des roulages de pelles de tous les côtés , et pour ceux qui sont pas fan de ce genre de pratiques (j'en fais partie) c'est carrément la lutte pour y échapper.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">L'esquive est un art qui s'apprend très vite, bien que feinter tout en se déplaçant au corps à corps ne soit pas une chose évidente, mais s'il fallait coller un front à chaque connard trop entreprenant on avancerait pas d'un mètre. J'ai heureusement pour m'aider à cette mission deux anges gardiens, bien rodées à ce genre d'exercice, et qui manient l'insulte et la bourrade bien plus aisément que moi pour l'instant. Ainsi nommées: Sheila et Laïs, qui ne sont pas le genre de femelles à se laisser emmerder, et les plus lourdaux le comprennent assez rapidement.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">J'étais donc entre de bonnes mains et la soirée fut super, à danser, sauter et picoler au rythme des différents blocs qui passaient devant nous.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Le lendemain, une heure seulement après être rentrée,Isadora (la cousine de Sheila) m'appellait pour accompagner le groupe des cousines au pipoca, j'allais servir de garde-chiourme pour permettre leur sortie, condition posée par sa mère, qui voyait d'un oeil plutot inquiet de lacher ses filles toutes jeunettes dans cette orgie (la petite bande étant composée de Claudio et Ane 14 ans, Marjorie 15, Larissa 17 et Isadora 18 ans). Mon ancienneté relative était sensée rassurer la tante....tu parles!</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">C'était la première fois pour tous qu'ils avaient permission de sortir sans leurs parents, autant dire qu'ils s'en sont donné à coeur joie et profité jusqu'au bout de l'occasion.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">En tout cas ils sont adorables et débordent de cette énergie inépuisable de l'adolescence.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Pour ce qui est de la sortie, le lieu du pipoca fut bien différent de la veille. Autant la petite rue du vendredi était claire, "sure" et praticable, autant la pente boueuse du sous-bois qui se trouve juste avant la finale du circuit était plus craignos. La bousculade était plus violente, entrainant bagarres et malaises. Il fallait arracher les miss des mains qui les attrapaient au passage sans ménagement. Se tenir debout ensuite pendant plusieurs heures dans ces conditions était éprouvant. Par contre la vue était excellente en raison du plan incliné.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Le dernier bloc fut celui de Daniela Mercury. Notre petit groupe avait déjà été rejoint par deux amis des miss assez barraques (un peu plus vieux aussi il faut dire) et leur présence m'a déchargé de repousser les avances des gars.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">On en a profité pour descendre jusqu'au trio. Là c'était la folie totale de gens en délire qui sautaient en rythme, frénétiquement. Pas de cordon, le bloc était ouvert.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Daniela Mercury est l'idole des gays (mais pas que) et ce n'est pas la première fois que je constate leur aptitude particulière à faire la fête de façon complètement déjantée et bon enfant. Autour de nous c'étaient des rondes de lesbiennes, des couples de mecs qui se roulaient des patins du tonnerre, mais aussi un tas d'hétéro qui se foutaient pas mal des ébats des autres et étaient là pour se défouler sur la même musique. le show était génial et le rire sur toutes les lèvres.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">La pluie a commencé à tomber à ce moment là, et ce fut dabord un soulagement intense dans la chaleur suffocante de la nuit. Les trombes d'eau ont innondé la foule en deux temps trois mouvements et ça n'a fait qu'augmenter encore plus le déchainement des corps qui glissaient les uns contre la peau des autres.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">J'ai adoré ce moment. Ne penser à rien, juste sentir la pluie me submerger et la musique me porter, se laisser emporter par le mouvement général, comme dans une masse d'électrons qui s'entrechoquent mais forment un tout, dans cette foule qui est là pour une seule et même chose, un instant de joie pure.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Daniela mercury</span><br />
<br />
<object height="344" style="font-family: arial; font-weight: bold;" width="425"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/jX2-qgZ0wqE&hl=fr&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/jX2-qgZ0wqE&hl=fr&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed></object><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Le cortège semblait ne pas vouloir prendre fin et déjà le jour se levait.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">On a continué à marcher comme des désoeuvrés dans la ville qui se vidait, trempés jusqu'à la culotte.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">A 6h la pluie est revenue , mais cette fois un vent glacé s'était levé et nous a forcé à chercher abri. On s'est mit à courir comme des cons, en plein milieu de la rue déserte, l'eau nous claquait au visage, on était transi de froid et fatigue, mais heureux sans savoir trop pourquoi et le fou rire est venu. On riait sans s'arreter pour autant de courir, les commerçants nous voyait passer et se marraient aussi.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Tout bon moment a une fn et c'était largement le temps de rentrer, on a repris le bus jusqu'au bairro où habite Isadora. C'est un quartier à l'entrée de la ville, plus pauvre que le mien mais mieux desservi et surtout plus près du centre.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">J'ai dormi quelques heures avant de reprendre la route jusqu'à chez moi, les pieds gelés dans mes baskets trempées. Je vous passe le récit du retour, qui evidemment ne s'est pas du tout déroulé comme je l'espérais, ça devient une habitude, il m'a fallu 3 heures pour faire les quelques kms qui prennent normalement une bonne demi-heure.</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Dimanche, 16h, à peine arrivée à destination, les pieds en compote, la tête dans le cul, je pensais avoir quelques heures devant moi pour me reposer et faire sécher mes godasses, mais sortie de la douche j'ai juste le temps d'avaler une énorme assiette de feijoada que le téléphone m'annonce que c'est reparti..</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Ma mission si je l'accepte, rejoindre Sheila et Laís qui sont déjà sur place et m'attendent pour rentrer dans le bloco.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">je me suis tapé un bon coup de stress en arrivant dans le centre vu que la miss avait eu l'idée super à la con de me donner rdv au terminal des bus, endroit plus bondé ya pas et en plus c 'est immense.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">J'ai patienté sagement une bonne grosse demi-heure, fumé un quart de mon paquet de clopes et me suis décidée à appeller à la maison (vu que j'avais oublié mon répertoire c'était le seul numéro que je connaissais) en priant pour que Vera ne soit pas encore sortie. Je lui ai expliqué le point précis où je faisais le poireau, pour que Sheila me cherche pas pendant des plombes comme le jour oú je me suis perdue en plein lavagem do Bonfim.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">J'ai remercié 15 fois la fille qui m'avait si gracieusement prêté son portable (ma carte téléphonique etant restée dans le repertoire..), je l'aurai presque embrassé sur le coup tellement ça m'avait dépanné.</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">20 minutes plus tard (et un nouveau quart de paquet en moins) les deux pépettes débarquaient en tenue de combat (comprendre tenue de soirée), Sheila toujours audacieusement perchée sur ses compensées, le gros orteil enrubanné bizarement dans une poupée faite de compresse et de scotch. Elle s'était arraché la totalité de l'ongle la veille en tapant dans le pied d'une fille (d'où l'intéret des baskets mademoiselle dans ce type de sortie).</span><br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">C'était super dégueu à voir, le bandage tombait sans arret, mais visiblement ça n'allait pas l'empêcher de retourner piétiner dans la boue avec les autres, au risque très probable de se le faire écraser ou de choper une saloperie d'infection en marchant au milieu des détritus.....On ne résonne pas une bahiannaise qui a payé sa chemise de carnaval!</span><br />
<br />
<span style="font-family: arial; font-weight: bold;">La suite une autre fois (peut-être).</span>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-67765472785061651532009-05-03T22:52:00.023+02:002009-12-09T21:08:49.911+01:00Jours de pluie na Bahia<blockquote></blockquote>.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">"<span style="color: #993300; font-style: italic; font-weight: bold;">Mieux vaut regarder là où on ne va pas, </span><br />
<span style="color: #993300; font-style: italic; font-weight: bold;">parceque, là où on va, on saura ce qu'il y a quand on y sera; </span><br />
<span style="color: #993300; font-style: italic; font-weight: bold;">et de toute façon, ce ne sera jamais que de l'eau.</span><span style="color: #993300; font-weight: bold;">"</span><br />
</div>______________ <span style="color: #993300;">Les Shadoks</span><br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwREzouYKSV7_ppmDrX9v6SNd1OQHwm7SoFOSP8Xo36lxswDtMFLbvt_LhPgzlgvAu2QUj8Lgn4tn2UPI8ktA-VrRkSWvRYf6a1YY_AD0sp0r2CiQMbirIVQZUFKVGRBtZ2ykVkkDiQ7pA/s1600-h/%7B709A9958-F94E-4C75-B01B-9A967278B612%7D_mulher+na+travessa+da+santinha.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5331719284161355522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwREzouYKSV7_ppmDrX9v6SNd1OQHwm7SoFOSP8Xo36lxswDtMFLbvt_LhPgzlgvAu2QUj8Lgn4tn2UPI8ktA-VrRkSWvRYf6a1YY_AD0sp0r2CiQMbirIVQZUFKVGRBtZ2ykVkkDiQ7pA/s400/%7B709A9958-F94E-4C75-B01B-9A967278B612%7D_mulher+na+travessa+da+santinha.jpg" style="cursor: pointer; display: block; height: 365px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 243px;" /></a><span style="font-family: trebuchet ms; font-style: italic; font-weight: bold;"><br />
</span><br />
<div style="color: black; text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms; font-style: italic; font-weight: bold;">Qui trouvera un côté poétique à la situation est invité à venir me remplacer jusqu'au prochain rayon de soleil. . . . </span><span style="color: black; font-family: trebuchet ms; font-style: italic; font-weight: bold;"><br />
Parceque, Salvador, sous les pluies torrentielles, ça ressemble à ça:</span><br />
</div><blockquote><span style="color: #993300; font-weight: bold;"><span style="font-family: trebuchet ms;"><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZlU1TUFL3Xn8ktp5An-k7kvYQCxT_Fpi5ntvghuTfOB1bVALFnDc8RjhcS4NCnPxk0Xy6Vx5NQs68KBZeD4IwkLgz47VtTr-Divl9pjNjzh61_Y5yUF2F58-HBAgyFfQZLEFr2z2VD-xf/s1600-h/Apresenta%C3%A7%C3%A3o1.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5331717374390692994" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZlU1TUFL3Xn8ktp5An-k7kvYQCxT_Fpi5ntvghuTfOB1bVALFnDc8RjhcS4NCnPxk0Xy6Vx5NQs68KBZeD4IwkLgz47VtTr-Divl9pjNjzh61_Y5yUF2F58-HBAgyFfQZLEFr2z2VD-xf/s400/Apresenta%C3%A7%C3%A3o1.jpg" style="cursor: pointer; display: block; height: 300px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" /></a><br />
</span></span><br />
</blockquote><br />
<div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5polPqDD8b-Z3XeQI-FihVdGxRBP9AHNE0u6EGgbUgrGSwkqWXo9pbTLZbbjusLzKno2DXITRsZ3J6DHoGFbUsTq9z_XBFj1TejA7UgqmDuj4hb7GuJYKL9-7sg11ctmEptLYzq9VU6FN/s1600-h/feiradeperiperi.JPG" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5331732058656286706" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5polPqDD8b-Z3XeQI-FihVdGxRBP9AHNE0u6EGgbUgrGSwkqWXo9pbTLZbbjusLzKno2DXITRsZ3J6DHoGFbUsTq9z_XBFj1TejA7UgqmDuj4hb7GuJYKL9-7sg11ctmEptLYzq9VU6FN/s400/feiradeperiperi.JPG" style="cursor: pointer; display: block; height: 214px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" /></a>Le marché de Periperi<br />
</div>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-37561757702474094742009-05-02T15:12:00.015+02:002010-10-04T15:48:09.531+02:00C'est quoi au juste " dangereux " ??<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXDuQJlqbdAtoaI3YcrZoXCe9lX9_fTxA_b7iNSqFEAmEJDhqHHRXNFeZkZzwwuURM4DqxhD93BKTPbiG1L5AQC1IXL3o81umD9Du2Fwl5AbddHZ6H-NGb-4HDAGTFA7Mtk3e0noJKl8cY/s1600-h/This_Danger_is_no_Stranger_by_BellaRaRa.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5331242897141383842" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXDuQJlqbdAtoaI3YcrZoXCe9lX9_fTxA_b7iNSqFEAmEJDhqHHRXNFeZkZzwwuURM4DqxhD93BKTPbiG1L5AQC1IXL3o81umD9Du2Fwl5AbddHZ6H-NGb-4HDAGTFA7Mtk3e0noJKl8cY/s320/This_Danger_is_no_Stranger_by_BellaRaRa.jpg" style="cursor: pointer; float: right; height: 320px; margin: 0pt 0pt 10px 10px; width: 216px;" /></a><br />
Ce mot n'a jamais autant sonné à mes oreilles que ces quelques mois.<br />
<br />
Je croyais la France un pays de poltrons où tout le monde flippe de tout et de tous, sentiment de paranoia renforcé par la politique sécuritaire du gouvernement qui tente de nous enfermer dans cet individualisme loin des tumultes des masses populaires. Je le crois toujours.<br />
<br />
Je croyais aussi qu'en vivant au Brésil, les gens seraient déjà habitués à cette insécurité qui cette fois est bien présente, et relativiseraient la notion de danger. J'avais tort. Au moins sur le deuxième point.<br />
<br />
Si personne n'est choqué par les 104 homicides commis rien que dans les 15 permiers jours de l'année à Salvador, ni par la vue des cadavres sur la chaussée, conséquences du traffic urbain quasi anarchiste, pas plus que par les interventions brutales de la police (au passage "brutal" n'a pas le même degré d'intensité ici).<br />
Si tous les matins des milliers de personnes petit-déjeunent tranquillement devant la chaîne aux horreurs de tv Itapoãn dont le domaine de prédilection est constitué des arrestations arbitraires (ou pas), crimes pédophiles, incestueux, homicides cradaux avec gros plans sur la robe ensanglantée du bébé..enfin le marché du glauque quoi!<br />
<br />
Si tout ça, passe par la plus totale indifférence, alors pourquoi, pourquoi est-ce que tout le monde n'a à la bouche que ce mot là quand il s'agit de leur propre quotidien, "é perigoso"?<br />
<br />
Ce n'est pas une conscience du danger effectif comme je l'ai cru au départ.<br />
Parce que si j'avais du renoncer à tout ce dont on me mettait en garde, je serai sdf, sans boulot, sans amis et j'aurais limite pas foutu les pieds hors de l'aéroport.<br />
<br />
Avant mon arrivée il faut voir le portrait qu'on m'avait dressé de ce qu'allait être mon quotidien brésilien, ça tenait de jouer à la marelle sur un champs de mine.<br />
"Faut pas sortir la nuit, faut pas aller dans le centre, faut pas attendre dehors, faut pas aller au carnaval, faut faire confiance à personne..."<br />
Après la liste des prohibitions venaient d'autres prohibitions, avec toujours la même palavra magique "perigoso".<br />
<br />
"Quoi tu habites à Periperi? mas é perigoso!" celle-là c'est quand même la plus comique.<br />
Pour les gens du centre la banlieue où je vis c'est Bagdad, mais une fois à l'intérieur de cette fameuse banlieue j'entends le même commentaire entre les différents quartiers, et parfois même entre deux rues.<br />
<br />
Quand je réponds que je donne mes cours à Mirantes et que c'est là aussi que je passe mes soirées, devant la lanchonete de mon pote, faut voir la tronche qu'on me tire et je vous passe le refrain habituel, là où ça devient drôle c'est que ces gens de Mirantes, quand je leur dis cette fois que j'habite Colinas (une rue à descendre, 7 min à pied) on me sert la même rengaine.<br />
C'est le jeu des poupées russes.<br />
La rua 1 craint la rua 2, dans la rua 2 l'immeuble A craint l'immeuble B....etc.<br />
<br />
J'ai fini par m'y faire et le mot "dangereux" évoque pour moi une notion assez vague désormais, celle de quelque chose qu'on connait plus ou moins.<br />
<br />
Bon, j'ai appris aussi que dans la bouche de certaines personnes il prenait un sens bien concret et que je vis pas chez les bisounours non plus, preuves à l'appui ne font pas faute.<br />
<br />
Un jour peut-être j'aurai le courage de raconter comment j'ai vécu le carnaval, qui pourrait se traiter en annexe de ce post dans la série "je-fais-tout-ce-qu'on-me-déconseille", sauf qu'il y en a une tartine (premier jet 5 pages, et c'est même pas la moitié)...alors je crains pour vous l'indigestion.<br />
____________________________________________________________________________________<br />
Picture: <a href="http://bellarara.deviantart.com/art/This-Danger-is-no-Stranger-77071311">This Danger is no Stranger, by BellaRaRa</a>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-46458815938180239292009-04-30T20:47:00.010+02:002010-10-04T15:48:24.033+02:00Révérence à Cristiana Guerra<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjablpsdFIIvM0nNTZC2LKjYGrNlbqp_A6wzaf9MzEuvhGS9zvZRdv0sZKSBWHPPXqNtpHar-F9w11rXcQILPffATDSBXV9WAgva4jPMvprfVCsvQQtQkToigIAILsVFUTmlf2Ox9-3uTDO/s1600-h/para+Francisco.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330566507427815026" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjablpsdFIIvM0nNTZC2LKjYGrNlbqp_A6wzaf9MzEuvhGS9zvZRdv0sZKSBWHPPXqNtpHar-F9w11rXcQILPffATDSBXV9WAgva4jPMvprfVCsvQQtQkToigIAILsVFUTmlf2Ox9-3uTDO/s320/para+Francisco.jpg" style="cursor: pointer; float: right; height: 240px; margin: 0pt 0pt 10px 10px; width: 320px;" /></a><br />
<span style="font-family: georgia;"> Hier, mon ami Francesco m'a offert un livre surprenant. </span><br />
<span style="font-family: georgia;">Sous couvert de plaisanterie il m'a fait découvrir un trésor incongru.</span><br />
<span style="font-family: georgia;"> Ce livre s'appelle "<a href="http://www.youtube.com/watch?v=kSukRfrHBog&eurl=http%3A%2F%2Fparafrancisco%2Eblogspot%2Ecom%2F&feature=player_embedded">Para Francisco</a>", c'est ce qui avait attiré son attention. </span><br />
<span style="font-family: georgia;">Passée la rigolade quand je me suis aperçue qu'il avait modifié le titre à mon égard, la quatrième de couverture a été un choc, le thème me captive, je fonce sur le rabat intérieur pour lire le commentaire d'un ami de l'auteur et je fonds, stupéfaite.</span> <span style="font-family: georgia;">Je m'explique.</span> <span style="font-family: georgia;"><br />
Ce livre a été écrit pour un bébé pour lui conter qui était son père, décédé deux mois avant sa naissance. </span><br />
<span style="font-family: georgia;">La mère, l'auteur, en proie à deux sentiments intenses et contradictoires, la joie d'être mère face à la souffrance d'être veuve, décide de créer un blog pour exorciser son tourment, elle le destine à son enfant, lui parlera de lui, de son père et d'elle.</span> <span style="font-family: georgia;"> La démarche m'a plu autant que cette jeune femme, sans parler de son écriture qui est magnifique. </span><br />
<span style="font-family: georgia;">Je laisserai un extrait en commentaire (navrée ce sera en portugais et je ne sais pas si j'oserai m'aventurer dans une traduction approximative, m'enfin ça reste abordable).</span><br />
<span style="font-family: georgia;"><br />
Le livre est un recueil des posts du blog, et je me régale.<br />
Je tenais à vous faire partager cette découverte.<br />
</span><br />
<ul><li><span style="font-family: georgia;"><a href="http://parafrancisco.blogspot.com/">parafrancisco.blogspot.com/</a></span></li>
</ul><span style="font-family: georgia;"><br />
A découvrir aussi:<br />
</span><br />
<ul><li><a href="http://www.youtube.com/watch?v=plsio32w0gU&feature=related"><span style="font-family: georgia;">YouTube-Crescendo</span></a></li>
</ul><ul><li><span style="font-family: georgia;"><a href="http://hojevouassim.blogspot.com/">hojevouassim.blogspot.com/</a></span></li>
</ul>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-6256560382243282146.post-23911041347557729302009-04-30T18:29:00.001+02:002009-04-30T18:38:24.292+02:00Premier pas hésitant dans le monde du blog<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV-TRDLEB57y1pdkgeqkCu4X9vL717MSsNwRScix0cZHHJiXPCk1Y3dYzaMQHk9zHtZ5_BUiKYQ-I_jarLxUluoP76CAi8S5HNfBghR5fQ1s-Fu1MG2xxRurPCOAGUsHGxuT_pJHjVFZ5y/s1600-h/ardeche.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 194px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV-TRDLEB57y1pdkgeqkCu4X9vL717MSsNwRScix0cZHHJiXPCk1Y3dYzaMQHk9zHtZ5_BUiKYQ-I_jarLxUluoP76CAi8S5HNfBghR5fQ1s-Fu1MG2xxRurPCOAGUsHGxuT_pJHjVFZ5y/s320/ardeche.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5330524461020770146" border="0" /></a><br /><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:courier new;">Je ne sais pas de quoi ce journal virtuel sera fait, il sera surement aussi hétéroclite (j'aime bien ce mot je le trouve rigolo) et on peut le dire bordélique que ce qui me passe par la tête et par la vie.<br />Bon passage par ici...<br /></span></span>Klowéhttp://www.blogger.com/profile/06010039049959420327noreply@blogger.com2